La prise d’antalgiques au cours des deux premiers trimestres de la grossesse serait associée à une augmentation du risque de malformation testiculaire.
Plus de 50 % des femmes enceintes prennent des antalgiques mineurs pendant la grossesse : paracétamol, aspirine ou ibuprofène. Une étude prospective dans les cohortes des naissances au Danemark et en Finlande suggère que l’utilisation de ces antalgiques mineurs est associée à la survenue de cryptorchidie d’une manière dose-dépendante.
Le risque relatif (RR) de cryptorchidie chez un garçon dont la mère a pris de l’aspirine ou de l’ibuprofène est de 1,43. Quand les mères ont utilisé plus d’un médicament antalgique, il atteint 7,55.
C’est pendant le deuxième trimestre de la grossesse que le risque est le plus important : le RR ajusté est de 2,3 ; il atteint 16,1 chez les femmes prenant plus d’un antalgique. Le risque est significatif pour l’ibuprofène et l’aspirine, il suit la même tendance mais sans être significatif pour le paracétamol.
Les AINS auraient cet effet par action anti-androgénique.
Le travail d’un co-auteur français, Bernard Jégou (INSERM U625, Rennes), confirme sur des cultures de cellules testiculaires fœtales de rats une réduction de la production de testostérone sous l’effet de ces antalgiques, tout en précisant bien qu’il s’agit d’une association et non d’une relation de cause à effet.
« Human Reproduction », 8 novembre 2010, publication en ligne avancée. Doi : 10.1093/humrep/deq323.
Quotimed.com, le 10/11/2010
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