CIMAISES
Cette artiste new-yorkaise porte la photographie au sommet de l'esthétisme. L'esthétisme du corps humain d'abord : les derniers clichés de nues d'Annie Leibovitz mettent en scène des danseuses, des chanteuses, des stars, en mouvement (notre photo : « Terese Capucilli », copyright Annie Leibovitz @ galerie Kamel Mennour, Paris), naturellement belles dans leur sensualité et dans l'évidente harmonie de leur plus simple appareil. L'esthétisme du procédé ensuite : sous l'objectif de l'artiste, ces silhouettes fondues dans des jeux habiles de clairs-obscurs qui créent une atmosphère satinée, se teintent de coloris raffinés et se parent d'un velouté exceptionnel. Il y a beaucoup de suavité et de volupté dans ces gracieuses anatomies. Il y a aussi et surtout beaucoup de talent dans leur représentation.
Galerie Kamel Bennour, 60, rue Mazarine, 75006 Paris. Jusqu'au 30 janvier.
Les mondes lumières
L'espace Electra, ouvert par la fondation Electricité de France il y a une dizaine d'années, propose actuellement une manifestation très vivante réunissant des artistes appelés « hyperluministes », qui ont tous rivalisé d'ingéniosité et d'imagination pour faire pénétrer le spectateur dans le monde captivant de la lumière. Mettant en pratique leurs connaissances scientifiques, ces plasticiens - qui se servent la plupart du temps des techniques numériques -, jouent avec les effets d'optique, avec les contrastes, avec les prismes des couleurs, les notions de fraction, de démultiplication...
L'exposition s'organise autour de trois uvres différentes. La première, celle de Serge Salat et Françoise Labbé, « les Labyrinthes de l'éternité », est une installation monumentale, vertigineuse, une construction en ramifications qui, grâce à un système de miroirs et d'enchevêtrement de matériaux, donne une impression de démesure, d'infini. L'effet est fascinant.
« Photo-synthèses », de Jean-Philippe Poirée-Ville et Patrick Blanc, est un film projeté sur un écran végétal, que l'on regardera muni de lunettes-trois dimensions : les images d'une nature luxuriante dévoilent des plantes de synthèse qui vivent et croissent sous nos yeux, dans une atmosphère fantastique. Enfin, les « Aléatoires numériques », de Bernard Caillaud, plongent le spectateur dans une série de mille images (vidéos, caissons lumineux ou photos...), qui renvoient au thème du labyrinthe selon une réflexion savante sur la couleur et les infinies possibilités d'harmonies qu'elle offre.
On est dans la parfaite conjugaison du mathématique et du sensible, du logique et de l'onirique... de la science et de l'art.
Fondation EDF-Espace Electra, 6, rue Récamier, 75007 Paris. Jusqu'au 17 février. Renseignements au 01.53.63.23.45.
Loïc Le Groumellec
Si les titres et les sujets des uvres de Loïc Le Groumellec, présentées à la galerie Karsten Greve, ne paraissent pas très variés, les techniques qu'emploie l'artiste et sa manière de travailler sont quant à elles intéressantes. Il propose en effet une série de mégalithes, de maisons bretonnes, de vues de Carnac, au travers de laques sur papier ou sur toile, de photos ou de lavis. Le style est très épuré, et l'artiste utilise avec brio des procédés qui lui sont familiers. Une tranquillité sereine habite ces images armoricaines.
Galerie Karsten Greve, 5, rue Debelleyme, 75003 Paris. Jusqu'au 30 mars.
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