Des 41 342 coureurs qui ont serpenté dimanche des heures durant sur 42,195 kms et sous le soleil, les plus beaux quartiers de la capitale aucun n’a eu à souffrir d’accident important. « 2015 est une année record », déclare étonné le Dr Michel Nahon du Samu de Paris, « nous n’avons eu à déplorer aucun évènement grave. » Une gageure pour cette 39e édition qui a pourtant aussi atteint un taux d’affluence record.
Selon les statistiques internationales, les marathons sont a priori à l’origine d’un arrêt cardiaque sur 20.000 participants. En conséquence, hier, et comme chaque année, un défibrillateur semi-automatique a été posté à chaque kilomêtre tout au long du parcours, avec un secouriste tout prêt.
« Le Samu n’est intervenu que deux fois cette année et pour des raisons non vitales : une plaie de la face post-chute et un syndrome pseudo-coronarien ». Est ce parce qu’on redoutait un pic de pollution ? Toujours est il que 15 000 inscrits n’ont finalement pas participé à la course , et que « parmi eux se trouvaient peut être les personnes les plus fragiles ? , s’interroge l’urgentiste. Ou bien est ce simplement le résultat d’une préparation optimale des coureurs ? ».
Paradoxalement, sur un parcours deux fois moins long, le Samu est intervenu 45 fois au cours du récent semi-marathon parisien le 8 mars dernier, dont une fois pour un arrêt cardiaque réanimé chez un coureur de 30 ans. Si 40 kms découragent les joggeurs « du dimanche » mal préparés, 20 kms ne les effraient pas...
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