Les résultats de l'essai AGENT, publiés dans « Circulation », sont « très encourageants parce que la réponse que nous avons observée est bien plus importante que celle que nous espérions », indique Robert Engler. De fait, sur tapis roulant, bon nombre des patients ayant bénéficié d'une thérapie génique ont obtenu une amélioration comparable à celle observée après intervention ou angioplastie.
L'essai AGENT (Angiogenic GENe Therapy) est le premier essai contre placebo en double aveugle conduit chez l'homme, destiné à évaluer la sécurité et l'efficacité d'une thérapie génique à l'aide du gène d'un facteur de croissance (FGF4).
Ce travail a porté sur 79 sujets, hommes et femmes, d'un âge moyen de 60 ans, ayant une maladie coronarienne avec angor léger à modéré. La moitié avait déjà eu un infarctus, un quart avait eu un pontage et la moitié était hypertendue. L'angor existait depuis en moyenne vingt-sept mois dans le groupe placebo et cinquante-six mois dans le groupe thérapie génique.
Dans le groupe traité (60 patients, hommes et femmes), la thérapie génique consistait en l'injection, directement dans les coronaires, du virus inactivé Ad5, porteur du gène humain du facteur FGF-4, lequel est capable de développer une circulation collatérale. Dans l'autre groupe (n = 19), une substance placebo était administrée.
Les chercheurs ont déterminé que 87 % du traitement injecté est resté au niveau du cur (aucun produit du gène n'a été détecté ailleurs).
Tous les sujets ont été soumis à une épreuve d'effort avant et après traitement (ou placebo). A l'entrée dans l'étude, la durée de tolérance à l'effort était de 9 min dans le groupe traité et 9,4 min dans le groupe placebo. Au bout de quatre semaines, le gain moyen a été de 1,3 min dans le groupe traité et de 0,7 min dans le groupe placebo. Parmi les 50 patients les plus atteints, le gain a été de 1,6 min dans le groupe traité et de 0,6 dans le groupe placebo. Chez de nombreux patients, l'amélioration a été comparable à celle observée après intervention chirurgicale ou angioplastie.
Cela dit, ce travail comporte trop peu de patients pour autoriser des conclusions définitives. On en saura davantage avec l'essai AGENT 3, déjà en cours dans cent centres américains.
Angor : l'espoir de la thérapie génique
Publié le 25/02/2002
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Dr E. de V.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7074
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