L'AHA/ACC (*) recommande de choisir entre deux modalités thérapeutiques selon la gravité de la symptomatologie :
- l'attitude « conservatrice » consiste à prescrire systématiquement - en plus d'un dérivé nitré par voie sublinguale ou en spray pour la crise d'angor - de l'aspirine (75 à 325 mg/jour), un bêtabloquant de préférence cardiosélectif et sans action sympathomimétique, et une statine en cas d'hypercholestérolémie (LDL-cholestérol > 1,30 g/l).
En cas de contre-indication ou de mauvaise tolérance au bêtabloquant, on aura recours à un inhibiteur calcique et/ou à un dérivé nitré de longue durée d'action, souvent par voie transcutanée, en respectant toujours un intervalle libre quotidien pendant au moins 12 h, afin d'éviter un phénomène d'échappement thérapeutique).
Environ trois jours après l'instauration de cette thérapeutique, on réalise une épreuve d'effort afin de vérifier son efficacité anti-ischémique. La coronarographie n'est prescrite qu'en cas de persistance des douleurs ;
- l'attitude « interventionnelle » est recommandée préférentiellement en cas de seuil ischémique bas, de douleurs angineuses au repos de jeune âge du patient. Comme dans la démarche « conservatrice », aspirine, bêtabloquant et éventuellement une statine sont administrés d'emblée, mais une coronarographie est programmée et réalisée rapidement.
AHA/ACC* : American Heart Association/American College of Cardiology.
D'après la communication des Drs Luquel, hôpital Saint-Antoine (Paris) et Salengro, hôpital Cochin (Paris), dans le cadre d'un atelier organisé par les Laboratoires Schwarz.
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