TROIS SYNDICATS appellent à une grève des soins non urgents le 13 avril pour s'opposer à la nouvelle part complémentaire variable instituée sur le salaire des chirurgiens de l'hôpital public (« le Quotidien » du 2 avril). Le Snphar (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs), le Smarnu (Syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs non universitaires) et l'Amuf (Association des médecins urgentistes de France) protestent contre une mesure qui «signe la fin du statut de praticien hospitalier et crée une inégalité de traitement des médecins hospitaliers inacceptable et source de conflits».
C'est avant tout en tant qu'acteurs de la garde à l'hôpital que les trois organisations se mobilisent. Le Smarnu indique en particulier qu'il refuse «le favoritisme d'une catégorie de médecins aux dépens des autres, et surtout aux dépensdes médecins de la permanence des soins». L'Amuf renchérit en évoquant le «ras-le-bol» des «médecins qui assurent la PDS, que ce soit dans les ambulances des Samu, dans les réanimations ou dans les services d'urgence pour assurer la continuité du service public hospitalier dans des conditions qui se détériorent chaque jour». Opposée à la part variable telle qu'elle vient d'être fixée, la CPH (Confédération des praticiens des hôpitaux) étudie pour sa part «les moyens d'action et les voies de recours» contre ce nouveau « bonus » salarial et «demande à rencontrer en urgence le ministre de la Santé». Son président, le Dr Pierre Faraggi, ironise sur la «gestation chaotique de plus de 30mois» qui a prévalu à la publication d'un «texte bureaucratique et antidéontologique».
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