L'ablation des amygdales et des végétation adénoïdes a longtemps été proposée chez les enfants souffrant de rhino-pharyngites à répétition.
L'amygdalectomie est une intervention très ancienne, déjà relatée dans des écrits Hindous 3 000 ans avant J.-C. Le nombre d'amygdalectomies a été croissant durant la première partie du XXe siècle et un pic a été atteint dans les années 1950-1960. Les premières évaluations de cette technique et l'apparition des traitements médicaux efficaces ont permis une diminution du nombre des interventions.
En France, une étude du CREDES sur un échantillon de 21 586 personnes a montré en 1991-1992 que 10,4 % des sujets avaient subi une amygdalectomie (de 6,4 % en région Centre à 12,8 % en Ile-de-France) et 4,5 % une adénoïdectomie. Pour cette dernière intervention, le taux de prévalence augmentait avec le niveau social (de 2,6 à 7,8 %), selon le revenu et le niveau scolaire.
A la suite de l'analyse de ces données et de celles de la littérature internationale, les experts de l'ANAES ont édité des recommandations en 1998. Chez l'enfant, l'otite moyenne aiguë n'est pas une indication de l'adénoïdectomie, qui doit être réservée aux otites purulentes à répétition (plus de 6 par an) et aux obstructions du cavum s'accompagnant d'une gêne respiratoire. Chez les enfants de plus de 2 ans souffrant d'otites séro-muqueuses non compliquées résistant au traitement médical, la chirurgie le plus souvent proposée est l'association de l'adénoïdectomie avec la pose d'aérateurs transtympaniques.
L'amygdalectomie, pour sa part, est indiquée pour les amygdalites chroniques ne répondant pas au traitement médical. En revanche, cette intervention est déconseillée par les experts de l'ANAES pour le traitement des troubles du développement staturo-pondéral, du développement oro-facial, les anomalies du développement dentaire, de la mastication et du langage.
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