Classique
Ce ballet, commandé en 1990 par l'Opéra de Lyon à Angelin Preljocaj et au créateur de bandes dessinées, Enki Bilal, est entré en 1996 au répertoire de la Compagnie Angelin Preljocaj, aujourd'hui installée à la Cité du livre d'Aix-en-Provence.
La saga des Capulet et des Montaigu est revue à la lumière de l'évolution du monde. De l'évocation des pays de l'Est à une dimension plus universelle, elle se situe quelque part dans un monde futuriste et carcéral, façon George Orwell.
La musique de Prokofiev, qui est toujours la trame musicale de ce ballet, est souvent interrompue par une musique vaguement cosmique de Goran Vejvoda, qui ajoute au climat violent et lugubre.
La chorégraphie, dans une ambiance noire et étouffante, prend un relief considérable. Plus de pointes, mais des danseurs pieds nus pour exprimer une lutte sans merci entre l'univers des dirigeants, incarné par la famille de Juliette, et celui des exclus et opprimés des amis de Roméo. Preljocaj utilise largement les citations du « West Side Story », de Jérôme Robbins, dans les ratonnades entre les deux clans pour faire allusion au Front national que le chorégraphe combat depuis son départ de Toulon-Châteauvallon. Un raccourci très convaincant du ballet original de Prokofiev.
Théâtre des Champs-Elysées (01.49.52.50.50).
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