DES MILLIERS de rencontres et d'événements seront organisés pendant deux semaines : parcours poétiques dans les jardins, les musées, les cafés ; invitation de poètes à domicile, dans les bibliothèques, les librairies, les hôpitaux, les prisons ; diffusion de textes dans les transports ; préfaces poétiques dans les théâtres, les cinémas...
A signaler que sur le thème commun du poème d'amour, des textes inédits de grands poètes français ou étrangers, tels Adonis, Marie-Claire Bancquart, Tahar Ben Jelloun, Charles Juliet, Anise Koltz, Jean-Michel Maulpoix, Lionel Ray, Jacques Roubaud, Zoé Valdès, Franck Venaille, ainsi que les grands poèmes d'amour du répertoire classique, sont téléchargeables sur le site qui donne le programme complet des manifestations : www.printempsdespoetes.com.
A Paris, la soirée de lancement aura lieu le 5 mars à l'Odéon, où des comédiens comme Charles Berling, Robin Renucci, Léonie Simaga ou Laurent Terzieff liront des grands poèmes d'amour. La suite de la soirée sera consacrée à René Char, dont on fête le centenaire de la naissance.
Pour la deuxième année consécutive, les éditions Seghers ont rassemblé dans «l'Année poétique 2007» (1) l'essentiel de la production poétique de langue française parue au cours de l'année écoulée. Les maîtres d'oeuvre de cette anthologie de la poésie contemporaine, Patrice Delbourg et Jean-Luc Maxence, présentent les textes de cent vingt-cinq poètes francophones célèbres ou méconnus.
A noter que cette anthologie est aussi un véritable guide 2007 de la poésie puisque de nombreux renseignements y figurent en annexe, parmi lesquels un annuaire des revues et des éditeurs, une présentation des prix littéraires et des Maisons de la poésie.
« Les Fleurs du mal » en majesté.
Depuis leur parution il y a cent cinquante ans, « Les Fleurs du mal » n'ont cessé d'inspirer les artistes. Il y a trois ans, l'éditeur Diane de Selliers en avait publié une version exceptionnelle dans sa collection des « grands textes de la littérature illustrés par les plus grands peintres », «Les Fleurs du mal illustrées par la peinture symboliste et décadente»(2).
L'ouvrage est aujourd'hui réédité dans un format plus petit (19,2 x 25,8 cm), plus maniable et au prix plus abordable, et inaugure ce qu'elle appelle trop modestement « La petite collection », tant le travail de mise en pages est de qualité. Il comporte l'intégralité du recueil des « Fleurs du mal » dans l'édition de 1861 augmenté des « Épaves » (1866) et de l'édition posthume (1868), soit 164 poèmes. 185 reproductions de peintures pleine page de 86 artistes essentiellement de la seconde moitié du XIXe siècle accompagnent l'oeuvre de Baudelaire, parmi lesquels Félicien Rops, Léon Spilliaert, James Ensor, Jean Delville, Alfred Kubin, Edvard Munch, Odilon Redon et Gustave Moreau, Carlos Schwabe, Max Klinger, etc.
« La petite collection » offre également deux oeuvres inédites, absentes de la première édition : « Les Tournesols » peints en 1914 par Egon Schiele, et « La Reine de la Nuit », réalisé par Robert Dunkarton en 1800. L'édition reproduit enfin de façon inédite le tableau d'Armand Rassenfosse représentant « Baudelaire et sa muse », qui, après une récente restauration, dévoile le corps de Jeanne Duval, recouvert d'un voile pudique par les anciens propriétaires du tableau.
De son côté Sophie Verbeek – à l'origine de l'association Plumes et Encrier en 1999 – nous offre «Quelques Fleurs du mal...» (3) : un bouquet de trente-six poèmes qu'elle a illustrés de calligraphies originales, créant «un univers graphique semé de sensualité, où le rêve, la couleur et l'angoisse se côtoient au quotidien».
(1) Éditions Seghers, 349 p., 19 euros.
(2) Éditions Diane de Selliers, 472 p., 50 euros.
(3) Éditions Alternatives, 95 p., 22 euros.
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