BONVIVA 150 mg a reçu une AMM européenne et pourrait être disponible en France dans l’année qui vient. Un schéma thérapeutique qui devrait favoriser la nécessaire observance du traitement. L’adhésion de la patiente à un traitement oral au long cours est indispensable en cas d’ostéoporose postménopausique. La réduction du nombre de prises médicamenteuses est, ici, déterminante.
Les biphosphonates sont actuellement les médicaments les plus prescrits dans l’ostéoporose ; cependant, l’observance avec les formes orales quotidiennes ou hebdomadaires disponibles est loin d’être parfaite, même si un traitement hebdomadaire améliore la situation. Après un an, plus de la moitié des patientes ont arrêté leur traitement, avec ses conséquences.
Codéveloppé par Roche et GSK, l’ibandronate (Bonviva) en prise quotidienne (2,5 mg) entraîne une réduction de l’incidence des fractures vertébrales de 62 % à 3 ans. L’actuelle indication concerne le traitement de l’ostéoporose postménopausique pour réduire le risque de fractures vertébrales.
En revanche, l’efficacité sur les fractures du col fémoral n’a pas été établie par des études spécifiques.
Une forme orale mensuelle d’ibandronate (Bonviva 150 mg) a reçu un agrément européen en septembre 2005. L’essai MOBILE (Monthly Oral iBandronate In LadiEs), mené en double insu pendant deux ans chez 1 609 femmes atteintes d’ostéoporose postménopausique, a montré que le schéma mensuel est au moins aussi efficace (étude de non-infériorité) que le schéma quotidien. Il entraîne une augmentation plus importante de la densité minérale osseuse (DMO) des vertèbres lombaires et de tous les points de mesure de la hanche. Cet essai a comparé efficacité et innocuité de doses orales mensuelles d’ibandronate (100 mg un seul jour, 50 mg sur deux jours consécutifs, 150 mg un seul jour) à celles de 2,5 mg/j par jour.
Une modélisation (modèle Bonviva) de l’intérêt en santé publique d’un biphosphonate oral mensuel dans l’arsenal thérapeutique de l’ostéoporose est en voie d’application.
Pris selon un schéma strict.
Comme tous les biphosphonates oraux, Bonviva peut provoquer dysphagie, ?sophagite, ulcère gastro-duodénal. Il doit être pris selon un schéma strict : comprimé entier, à jeun (jeûne d’au moins six heures) avec un grand verre d’eau plate peu calcique, patiente en procubitus.
Pendant l’heure qui suit, elle ne doit ni s’allonger ni ingérer aucun médicament, aliment ou boisson.
L’étude DIVA (Dosing Intra-Venous Administration) sur plus de 1 300 patientes a comparé deux schémas intraveineux (2 mg, en injection de 15 à 30 secondes, tous les deux mois ou 3 mg tous les trois mois) au schéma oral quotidien. La voie intraveineuse a entraîné une augmentation significativement supérieure de la densité minérale osseuse au niveau lombaire, ainsi que sur les points de mesure de la hanche. Ces formes sont aussi bien tolérées que la forme orale quotidienne, les effets indésirables les plus fréquents ont été des douleurs osseuses, musculaires et articulaires, des syndromes pseudogrippaux.
Paris, 18e Congrès de la SFR. Symposium Roche et Glaxo SmithKline présidé par le Pr C. Alexandre (Saint-Etienne) avec les Prs P. Fardellone (Amiens), B. Cortet (Lille) et P. Delmas (Lyon).
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