Traiter l’ostéoporose post-ménopausique est désormais une évidence du fait de la fréquence des fractures dont elle est responsable, surtout à partir de 65 ans.
Le choix du traitement de fond tient compte de l’âge, de la gravité de l’ostéoporose et de la préférence exprimée par la patiente. Il existe actuellement plusieurs classes de médicaments : ceux qui favorisent la formation osseuse, ceux qui diminuent la destruction osseuse et les médicaments d’action combinée. Le raloxifène est utilisé préférentiellement dans la tranche d’âge 50-70 ans, les biphosphonates entre 65 et 90 ans, le ranélate de strontium vers 70 ans et plus, et le tériparatide dans l’ostéoporose très sévère. Pour le Pr Legrand, « ces différents produits sont complémentaires au fil du temps et le meilleur moyen de les utiliser repose sur des séquences thérapeutiques ». La correction d’une éventuelle carence en vitamine D demeure par ailleurs indispensable.
Un schéma posologique simplifié
Pour une prise en charge optimale de l’ostéoporose, il apparaît indispensable d’administrer ces traitements sur une période suffisamment longue, alors que différentes études observationnelles ont rapporté une mauvaise observance des traitements ostéoporotiques responsable d’une diminution de l’efficacité attendue. L’amélioration de cette observance, passe donc par un discours adapté du médecin, qui doit s’assurer que la patiente a bien compris à la fois la maladie et l’importance d’un traitement bien suivi, ainsi que le mode de prise et la survenue d’éventuels effets secondaires. Les premiers résultats d’une étude épidémiologique observationnelle montrent que la prise mensuelle de biphosphonate (ibandronate, Bonviva®) améliore significativement l’observance et la satisfaction des patientes pour leur traitement, mettant ainsi en évidence qu’un schéma posologique simplifié apporte un bénéfice réel dans l’observance d’un traitement de longue durée.
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