Une enquête européenne dans la PR
POUR IB McInnes (Glasgow, Royaume-Uni), il était nécessaire de mieux comprendre la mise en pratique clinique des données factuelles récentes relatives à la polyarthrite rhumatoïde (PR). Une enquête a donc été réalisée par l'institut Harris Interactive à cet effet. Elle a permis d'éclairer d'un jour nouveau les tendances et pratiques en vigueur dans la prise en charge de la PR. Harris Interactive a en effet interrogé 522 rhumatologues issus de cinq pays européens entre le 18 avril et le 9 mai 2005. L'enquête a en particulier porté sur l'emploi des biothérapies. Les rhumatologues interrogés étaient en accord avec l'affirmation selon laquelle il est possible de renforcer la prise en charge de leurs patients atteints de PR pour améliorer leur pronostic, en particulier grâce aux biothérapies, lorsque la réponse au traitement initial n'était pas optimale.
Selon 88 % des rhumatologues interrogés, il est possible d'améliorer la prise en charge d'un patient en changeant de molécule au sein de la classe des anti-TNF. Toutefois, seulement 47 % des spécialistes interrogés ont déclaré réellement effectuer ce changement en cas de réponse partielle, et ils n'étaient que 65 % à changer d'anti-TNF chez les non-répondeurs. Trois rhumatologues sur quatre ont déclaré que le méthotrexate était le traitement de choix en première intention, mais ils ont précisé que cette stratégie ne permettait ni d'obtenir une rémission, un contrôle rapide des symptômes, ni de retarder l'érosion articulaire. Pour ces spécialistes, ces objectifs thérapeutiques constituent le motif de mise en œuvre d'un traitement par anticorps monoclonal anti-TNF.
L'enquête a également porté sur les objectifs thérapeutiques lors de l'instauration d'un anti-TNF. Le retard de la progression de l'érosion articulaire, l'obtention d'une rémission, la diminution de l'inflammation, l'amélioration de la qualité de vie, la rapidité d'action ont été signalés comme étant des priorités. Une enquête parallèle a montré que, si 89 % des patients autrichiens interrogés ont déclaré être très ou plutôt satisfaits de leur traitement standard, une majorité d'entre eux signalaient une diminution de leur qualité de vie privée ou professionnelle. Enfin, 67 % d'entre eux ont indiqué souhaiter une modification thérapeutique si cela améliorait leur état clinique.
Ces enquêtes peuvent être rapprochées des communications ayant porté sur l'efficacité des stratégies thérapeutiques comportant de l'infliximab (Remicade). Elles ont par exemple précisé le bénéfice des associations thérapeutiques prescrites lors de l'instauration du traitement de la PR lorsqu'elles comportent de la prednisone ou de l'infliximab (JK de Vries-Bouwstra et coll.), l'amélioration de la qualité de vie que cette molécule procure (C. Han et coll.), le maintien au long cours du bénéfice thérapeutique (F. Van den Bosch et coll., AE Van der Bijl et coll.), son bénéfice clinique et radiologique en cas de réponse inadéquate à l'etanercept (D. Furst et coll.).
Par ailleurs, les résultats à deux ans de l'étude IMPACT (Infliximab Multinational Psoriatic Arthritis Controlled Trial) ont démontré l'efficacité au long cours de l'infliximab dans le traitement du rhumatisme psoriasique.
D'après la conférence de presse Treating and managing Immune-mediated inflammatory disorders - the role of infliximab, organisée par les Laboratoires Schering-Plough).
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