La crise du monde médical

Amélioration des conditions d'exercice : le ministère reste flou

Publié le 28/01/2002
Article réservé aux abonnés

La direction de l'Hospitalisation et de l'Offre de soins (DHOS) a réuni les professionnels de santé libéraux au ministère pour une première « séance technique » consacrée à la mise en application de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2002. Au programme de cette réunion (qui faisait en partie doublon avec les négociations en cours à la CNAM) : le ciblage des aides à l'installation dans les zones défavorisées, l'organisation pratique de la garde dans le secteur libéral et le développement des réseaux.
Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner, qui ont ouvert cette séance boycottée par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) mais à laquelle ont participé des représentants du Centre national des professions de santé (CNPS), des généralistes et des infirmières, n'ont fait que confirmer ou préciser des mesures déjà prévues par la loi visant à améliorer les conditions d'exercice. La ministre a indiqué que l'arrêté créant l'observatoire de la démographie et des métiers serait présenté au cours d'une « Journée de la démographie médicale », que Bernard Kouchner organisera « prochainement ».
En ce qui concerne l'exercice dans les zones sensibles, la Chancellerie a été saisie de propositions faites par l'IGAS « concernant l'aggravation des peines » dans le cas où des professionnels sont agressés, de même que la meilleure prise en compte par le parquet des plaintes.
Dans un document de travail remis aux participants, le ministère a proposé plusieurs pistes pour « faire participer » les professionnels de santé libéraux à l'organisation des urgences. Parmi ces pistes, le financement de maisons médicales, le regroupement des secteurs de garde, l'implication des libéraux dans la régulation ou encore la mise en place de consultations de médecine générale au sein des établissements de soins.
Quant au financement des réseaux, « il sera assuré de manière pérenne », a confirmé la ministre.
Selon un des représentants du CNPS, qui regrettait l'aspect théorique des débats, « il n'est pas sorti grand-chose de cette réunion ». Une nouvelle rencontre est prévue le 28 février avant une synthèse le 15 mars.

Cyrille DUPUIS

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7054