Amélie fleuron de l'Europe

Publié le 04/12/2001

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L'Europe a aussi ses oscars, moins célèbres hélas que les récompenses américaines, qui s'appellent tout simplement « prix du cinéma européen » et sont décernés par l'Académie du même nom, présidée par Wim Wenders. Sans surprise, pour la 14e édition, c'est la très consensuelle Amélie Poulain qui l'a emporté, avec le prix du meilleur film et celui du meilleur réalisateur pour Jean-Pierre Jeunet.

« Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain » (plus de 8 millions de spectateurs en France) était en concurrence avec des films plus qu'estimables, dont « Intimité » (Patrice Chéreau), « la Chambre du fils » (Nanni Moretti) et « la Pianiste » (Michael Haneke). Ce film a valu à Isabelle Huppert, qui y a toutes les audaces, le prix de la meilleure actrice. Chez les hommes, c'est le Britannique Ben Kingsley qui l'a emporté pour son rôle dans « Sex Beast », de Jonathan Glazer, aux dépens notamment de Michel Piccoli (« Je rentre à la maison »).
L'Académie a également récompensé pour l'ensemble de leur œuvre les inénarrables Monthy Python et a couronné l'acteur britannique Ewan McGregor (« Moulin-Rouge », qui a obtenu le prix du meilleur film non européen) au titre de « la contribution européenne dans le cinéma mondial ».
Le public avait droit aussi à la parole : il a choisi comme film « Amélie Poulain » et comme acteurs Juliette Binoche (« Chocolat ») et Colin Davis (qui emporte le cœur de Bridget Jones contre Hugh Grant).
Enfin, citons parmi les autres récompenses : le prix Fassbinder (découverte) à « El Bola », d'Achero Manas ; le prix de la critique à « la Ville est tranquille », de Robert Guédiguian ; le prix du meilleur scénariste à Danis Tanovic pour « No man's land ».

CARTON Rene