L’ÉTUDE de French League Against Hypertension Survey (FLASHS) a montré en 2002 qu’en France 7,5 millions de patients étaient traités pour hypertension artérielle. Néanmoins, le non-contrôle tensionnel reste fréquent et concerne un patient sur trois (S.-G. Chrysant et coll., 2003).
En cas de réponse thérapeutique insuffisante, l’actualisation en 2005 des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) prévoit qu’en deuxième intention «une bithérapie sera instaurée dans un délai de quatre semaines, en cas de réponse tensionnelle insuffisante au traitement initial».
La stratégie AB/CD.
Les recommandations de l’HAS comportent également «la stratégie des paniers thérapeutiques» (version française de la stratégie AB/CD proposée, en 2004, par la Société britannique d’hypertension artérielle) qui est désormais devenue la règle et permet d’envisager les modalités de l’adaptation du traitement antihypertenseur. Le premier panier comporte les IEC et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II et les bêtabloquants (A : Ace inhibitor ; B : Betablocker). Le second panier comprend les antagonistes calciques et les diurétiques (C : Calcium channel blocker ; D : Diuretic). La bithérapie de seconde intention doit comporter une molécule d’un premier panier et une molécule du second panier.
Antagoniste compétitif, puissant et sélectif des récepteurs AT1 de l’angiotensine II, l’olmésartan (commercialisé sous le nom d’Alteis des Laboratoires Menarini) est doté d’une affinité 10 000 fois plus faible pour les récepteurs AT2 que pour les récepteurs AT1 (H. Koike et coll.). Ainsi, l’olmésartan entrave efficacement la vasoconstriction artérielle provoquée par les récepteurs AT1 sans entraver la vasodilatation induite par les récepteurs AT2.
Par ailleurs, l’olmésartan se caractérise par une longue demi-vie (treize heures) ; cette propriété expliquant probablement l’efficacité antihypertensive puissante de cette molécule sur la réduction des chiffres tensionnels (pression artérielle diastolique et systolique). L’efficacité de l’olmésartan sur la réduction moyenne de la pression artérielle diastolique et la pression artérielle systolique mesurée sur vingt-quatre heures a été comparable à celle de l’amlodipine (S. G. Chrysant et coll., 2003). Cette grande efficacité dans l’hypertension artérielle se traduit par un taux de répondeurs élevé, autour de 70 % avec l’olmésartan 20 mg.
Une réduction dose-dépendante de la PA.
Aujourd’hui, Menarini propose au corps médical Alteis Duo, bithérapie fixe d’olmésartan 20 mg et de deux dosages d’hydrochlorothiazide, 12,5 mg et 25 mg. Une étude randomisée, en double insu et à plan factoriel, a permis d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’Alteis Duo (S.-G. Chrysant et coll., « Am J Hypertens », 2004). Portant sur 502 patients, cette étude a montré que l’association olmésartan médoxomil/hydrochlorothiazide entraînait des réductions de pression artérielle allant jusqu’à 26,8/21,9 mmHg, et ce avec une bonne tolérance. Elle a également montré que la réduction de la pression artérielle était dose-dépendante. Dans cette étude, 68,3 % des patients ont été répondeurs sous olmésartan, 78,6 % sous olmésartan médoxomil 20 mg/hydrochlorothiazide 12,5 mg et 89,1 % sous olmésartan médoxomil 20 mg/hydrochlorothiazide 25 mg. Lorsque le traitement initial par olmésartan seul produit une réponse tensionnelle insuffisante, l’association olmésartan médoxomil/hydrochlorothiazide 12,5 mg est indiquée, et l’association olmésartan médoxomil/hydrochlorothiazide 25 mg lorsque l’association fixe moins dosée est insuffisante à son tour. Alteis Duo est par ailleurs caractérisé par d’autres atouts : une seule prise par jour et une excellente tolérance des deux dosages. Dans les essais cliniques, qui portaient sur 597 patients, la fréquence des effets indésirables, graves ou non, et des interruptions de traitement, a été comparable à celles qui ont été constatées dans les groupes placebo.
D’après les communications des Prs J.-M. Mallion (Grenoble) et J.-M. Halimi (Tours), ainsi que L. Josse (Menarini) lors d’une conférence de presse organisée par Menarini.
Olmésartan : des bénéfices vasculaires
L’étude EUTOPIA (EUropean Trial on Olmesartan and Pravastatin in Inflammation and Atherosclerosis), publiée dans « Circulation » en 2004, a cherché à évaluer les effets anti-inflammatoires de l’inhibition des récepteurs à l’angiotensine II de sous-type I par l’olmésartan chez des patients hypertendus présentant une micro-inflammation. Cette étude a montré que l’olmésartan réduisait significativement le taux sanguin de marqueurs de l’inflammation vasculaire dès la sixième semaine de traitement chez les patients ayant une HTA essentielle.
Ces propriétés anti-inflammatoires pourraient apporter des bénéfices cardio-vasculaires indépendants au-delà de la diminution de la pression artérielle.
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