La journée du 11 juin ne soulève pas un enthousiasme excessif chez les médecins alsaciens : les coordinations et les associations de libéraux annoncent qu'elles n'y participeront pas, tandis que la CSMF et le SML s'y préparent avec une certaine discrétion.
« Nous appliquerons la consigne nationale, nous apposerons les affiches dans nos cabinets et nous pratiquerons bien entendu le DE », déclare le Dr Pascal Charles, président de la CSMF 67, tout en se disant « un peu embêté par le message à faire passer » : « J'ai peur que les patients ne comprennent pas très bien et en déduisent qu'on est plus cher ce jour-là parce qu'on a décidé de mieux travailler que d'habitude. » Il pense cependant que « beaucoup de spécialistes en secteur I participeront à la journée », d'autant que les cinq caisses primaires d'Alsace viennent d'écrire aux spécialistes du secteur I pour les « sensibiliser » sur leur recours au DE. Le Dr Jean-Marie Letzelter, président du SML 67, estime, lui aussi, que « les spécialistes sont prêts à participer massivement à cette journée ».
Hors de ces deux centrales syndicales, le ton est nettement plus critique : MG-67 voit mal « ce que les médecins iraient faire dans une action aussi débile », tandis que des associations locales de professionnels de santé, souvent mobilisées lors des grandes journées nationales, ont pris cette fois leurs distances. Née dans le cadre des coordinations, l'association des médecins spécialistes libéraux d'Alsace ne participera pas non plus au mouvement : « Malgré les difficultés, nous n'avons jamais diminué la qualité de nos soins, et je ne vois pas pourquoi nous dirions que, le 11 juin, nous travaillerons mieux que les autres jours », résume sa présidente, le Dr Claire Tschupp.
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