De notre correspondant
L ES trois premières actions de cette campagne, qui en comportera six, concernent la prévention primaire, le renforcement des réseaux de soins en cardiologie et l'amélioration du diagnostic précoce et de la prise en charge.
En matière de prévention primaire, des études sur les activités physiques et la corpulence des collégiens seront menées dans le Bas-Rhin, complétées par des incitations à lutter contre la sédentarité et le surpoids. Dans les entreprises de la région, les délégués des comités d'hygiène et de sécurité (CHSCT) seront formés et sensibilisés à la prévention.
Dans le cadre des réseaux ville-hôpital, le régime local va contribuer au développement du centre de cardioprévention mis en place à l'hôpital d'Obernai (Bas-Rhin). Ce dernier propose des consultations de prévention aux patients à risque, en coordination avec leur médecin traitant, qui assure l'ensemble des traitements ; dans le même temps, les généralistes renforceront leurs actions de dépistage et informeront leurs patients de l'existence de ces consultations hospitalières. L'objectif est aussi de généraliser l'utilisation du dossier individuel de prévention (« Cardiopass ») chez tous les patients.
Enfin, pour favoriser la prise en charge des urgences, les réseaux de médecins libéraux et d'urgentistes de la région de Strasbourg seront dotés d'éléctrocardiographes numériques permettant la transmission des ECG par téléphone portable ou filaire effectués au domicile du patient à un cardiologue d'urgence. Le médecin appelé sur place pourra ainsi bénéficier d'un télédiagnostic sûr, qui facilitera une orientation plus rapide du malade et la mise en place d'un traitement adapté. Cette mesure est d'autant plus nécessaire que les délais de prise en charge des infarctus, en Alsace, sont nettement supérieurs à ceux observés au niveau national. Ces trois actions devraient pouvoir commencer concrètement dès la fin de ce mois, les autres points du programme étant en cours de finalisation. Pour des raisons d'équilibre entre les trois départements, ils concerneront plus spécifiquement le Haut-Rhin et la Moselle, car les premières actions, elles, sont centrées sur le Bas-Rhin.
Rappelons que le régime local d'assurance-maladie, hérité de l'empire allemand, puis pérennisé dans les trois départements sous la forme d'un régime complémentaire obligatoire, garantit aux assurés sociaux, moyennant une cotisation supplémentaire de 1,65 %, la gratuité totale des hospitalisations et la prise en charge de tous les soins médicaux et pharmaceutiques à 90 %. Ses excédents lui servent notamment à financer des actions de santé et de prévention, à l'image de cette campagne, rendue possible par les 37 millions d'excédents enregistrés en 2000 et un reliquat des excédents de l'année précédente.
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