Particulièrement bien suivie dans les zones rurales du Bas-Rhin, la grève des gardes de nuit touche 85 % des secteurs de garde du département, selon le président de l'UNOF 67, le Dr Patrick Nicol.
« Nous sentons une forte mobilisation de nos confrères, explique-t-il, et nous envisageons sérieusement d'étendre la grève aux week-ends. »
A Strasbourg, bien que beaucoup de praticiens participent eux aussi au mouvement, l'association SOS-Médecins, qui travaille normalement, contribue à limiter les effets de la grève pour les patients.
Néanmoins, observe la centrale d'appel de SOS-Médecins, il n'y a pas eu de progression spectaculaire des appels depuis le lancement de la grève.
Des praticiens réquisitionnés dans le Haut-Rhin
Dans le département du Haut-Rhin, 75 % des secteurs de garde participent à la grève, d'après le Dr Pierre Schlegel, président de la CSMF 68.
La préfecture du Haut-Rhin, contrairement à celle du Bas-Rhin, a réquisitionné de nombreux médecins dès le début du mouvement, et ce jusqu'au 30 novembre. Si bien que les patients continuent à trouver sans difficulté un médecin joignable la nuit.
Le SAMU du Bas-Rhin n'a pas enregistré non plus d'augmentation notable de son activité, constate un de ses permanents, le Dr Hervé Delplancq. « Nos chiffres sont stables, même s'il est difficile de faire la différence entre les appels provenant de la communauté urbaine de Strasbourg et ceux du reste du département », explique-t-il. Il rappelle que, de toute manière, même en temps normal, le SAMU répond déjà à un certain nombre d'appels de nuit qui relèveraient plus des gardes médicales que de l'urgence.
« La situation serait différente si le mouvement s'étendait aux week-ends », précise malgré tout le Dr Delplancq, et « cela, ajoute-t-il , poserait un problème, car nous sommes déjà confrontés le samedi et le dimanche à un surcroît d'appels : nous aurions donc du mal à en absorber plus ».
Il rappelle qu'il appartiendrait alors aux pouvoirs publics de prendre les mesures adéquates.
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