L'étude internationale a été menée contre placebo chez neuf paires de vrais jumeaux (monozygotes), un seul des frères prenant le traitement, l'autre recevant un placebo et servant de comparateur. L'évolution de l'alopécie a été évaluée par des moyens précis : l'évaluation de photographies cliniques par un groupe de dermatologues spécialisés, le compte informatisé des cheveux et une autoévaluation par questionnaire rempli par les jumeaux. Un décompte précis de la perte des cheveux a été réalisé sur une zone circulaire rasée de 1 cm2 sur le vertex du patient. On a utilisé des macrophotographies numérisées au début de l'étude et à douze mois.
Après ce terme de douze mois, les photos ont montré un arrêt de la perte des cheveux dans la région frontale chez tous les jumeaux ayant suivi le traitement, avec une amélioration de l'état de leurs cheveux chez 44 % d'entre eux. Près de 90 % des hommes du groupe Propecia ont confirmé qu'ils avaient noté une repousse des cheveux, contre 22 % du groupe placebo. Plus des trois quarts ont exprimé leur satisfaction concernant la partie supérieure de la tête, avec une diminution de la perte des cheveux.
L'étude a également confirmé la bonne tolérance du produit, à l'exception d'une diminution de la libido. Le finastéride agit sur la 4 alpha réductase, une enzyme transformant la testostérone en dihydrotestostérone, mécanisme impliqué dans l'alopécie androgénétique qui touche certains hommes (4,3 millions d'hommes de 20 à 50 ans en France).
Propecia (finastéride 1 mg) est le premier et le seul traitement oral indiqué dans les stades peu évolués de l'alopécie androgénétique chez l'homme. Ce problème concerne plus de 50 % des hommes à partir de 50 ans et sa prévalence est en augmentation aux âges plus jeunes. Depuis le lancement de Propecia en 1998, plus d'un million et demi d'hommes ont pris ce traitement. La posologie est d'un comprimé par jour. Il est contre-indiqué chez la femme et l'enfant. Non remboursé par la Sécurité sociale, il est délivré sur ordonnance.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Merck Sharp et Dohme-Chibret.
Dow B. Stough et coll. « European Journal of Dermatology », 2002 ; 12 : 32-37.
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