«L ES conditions météorologiques humides que nous avons subi jusqu'au 18 mai ont permis aux herbes de se développer considérablement », explique-t-on au RNSA (1). « Ces herbes sont touffues et ont attendu patiemment un peu de chaleur pour monter et fleurir. L'arrivée soudaine de conditions de chaleur et d'ensoleillement durables ont provoqué une floraison brutale et une dissémination des grains de pollens, dont de graminées. Les concentrations retrouvées sur les capteurs sont beaucoup plus importantes que la normale, ce qui engendre un niveau de risque très élevé. »
Les allergiques souffrant de rhume des foins ont subi cette allergie avec le cortège habituel de symptômes : conjonctivites, rhinites, éternuements et asthme. « De plus, de nombreux nouveaux allergiques se sont découverts, ce phénomène étant lié au taux très élevé de pollens dans l'air, supérieur à leur sensibilité individuelle. » Les médecins sont débordés et les traitements prescrits doivent être scrupuleusement respectés.
« En outre, poursuit le RNSA, les conditions anticycloniques sont favorables à la formation de zones de pollution atmosphérique, qui produisent des effets de synergie avec les pollens en aggravant bien souvent les symptômes. »
Les concentrations de pollens de graminées ont dépassé les records sur de nombreuses villes de France. Les sites les plus atteints, indique le RNSA, ont été Nancy, Strasbourg, Cholet, La Roche-sur-Yon, Lyon, Montluçon, Bordeaux et Périgueux ; et, bien sûr, les régions environnantes.
Dans le sud de la France, et surtout en Provence-Côte d'Azur, les pollens de pariétaires et d'olivier atteignent des niveaux de risque élevé. De plus, en altitude, les pollens de cyprès sont très abondants et peuvent gêner les allergiques. En revanche, les pollens de pin, très abondants sur de nombreux sites de France, qui provoquent une pluie jaune, ne sont pas du tout allergisants.
Région par région, la situation est la suivante.
Zone 1
Les graminées dominent à Amiens et Paris, et arrivent en deuxième position sur tous les autres sites : Caen, Lille, Nancy, Reims, Rouen et Strasbourg.
Zone 2
En dehors de Nantes et de Pontivy, dont les données ne sont pas connues, les graminées constituent le pollen dominant partout, sauf à La Ferté-Macé (deuxième position) : Brest, Cholet, Dinan, La Flèche, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Rennes, Saint-Brieuc et Tours.
Zone 3
Là encore, les graminées sont partout :
- en position dominante à Annecy, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Grenoble, Lyon, Montluçon et Saint-Etienne ;
- en deuxième position à Clermont-Ferrand et Dijon ;
- en troisième position à Aurillac, Dieulefit-Cembreu et La Bourboule.
Zone 4
Encore des graminées en position dominante à Bordeaux, Périgueux et Toulouse, et, en troisième position, à Font-Romeu.
Zone 5
Le paysage change. En effet, si l'on retrouve des pollens de graminées à peu près partout (Gap, Briançon, Marseille, Nice, Nîmes, Toulon), ce sont les pariétaires qui dominent à Aix-en Provence, Marseille, Nice et Toulon.
A note que les données d'Ajaccio ne sont pas connues.
(1)Bulletin réalisé par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Pour en savoir plus :
E-mail : rnsa@erasme.org
Web : www.rnsa.asso.fr
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