« Le diagnostic d'allergie reste fondé sur une démarche rigoureuse faisant suite à un interrogatoire minutieux mené au cours des consultations d'allergologie », explique le Dr Fabienne Rancé (CHU de Toulouse). Cette démarche intègre la pratique de tests de dépistages, de tests cutanés d'allergie et de dosages unitaires des IgE spécifiques. Une fois ces tests réalisés et en fonction de leurs résultats, des épreuves de sensibilisation - on peut les considérer comme des tests de référence - vont être réalisées. Mais cette démarche est coûteuse en temps et en personnel médical et paramédical. En outre, ces épreuves sont parfois risquées : elles peuvent, en effet, induire des réactions allergiques aiguës potentiellement mortelles. Elles doivent donc impérativement être réalisées dans une structure hautement spécialisée capable de gérer une réaction anaphylactique, sous la surveillance constante d'un personnel médical et paramédical formé à la gestion des tests.
« En raison de ce type de contraintes, les médecins ont cherché à mettre en place de nouvelles techniques fiables de dépistage des maladies allergiques, moins coûteuses, moins dangereuses et associées à un résultat répondant à des critères de qualité stricts », poursuit le Dr Rancé.
Les techniques biologiques de recherche des allergies ont fait des progrès considérables. De semi-quantitatives ou qualitatives et ne reflétant que grossièrement la réalité biologique, elles sont aujourd'hui devenues plus précises, reproductibles et fiables. Le dosage Pharmacia Cap System FEIA des IgE spécifique est actuellement la technique de référence internationalement reconnue. Les contrôles de qualité ont validé les performances de ce dosage en termes de sensibilité, spécificité et valeurs prédictives.
« Plus qu'un odd ratio, les informations fournies par le dosage des IgE spécifiques pourraient indiquer la probabilité individuelle de développer une maladie en allergique dans les suites d'une exposition à une allergène », explique le Dr Rancé. A partir d'études en allergologie alimentaire, une nouvelle approche du diagnostic des maladies allergiques a été mise en place en se basant sur les dosages spécifiques des IgE.
Des courbes de probabilité
Un modèle logistique simple, exprimant une probabilité d'être allergique en fonction de la valeur quantitative des IgE sériques spécifiques, a été développé. Il permet d'établir des courbes d'exposition et de risque de développer la maladie. Par rapport au test de référence - la provocation par voie orale - les courbes d'exposition peuvent indiquer que, même pour des concentration très faibles en IgE, il existe un risque d'allergie. Grâce à cet outil, les cliniciens peuvent définir le risque d'allergie alimentaire sans avoir à recourir au test de provocation. On peut donc considérer que, globalement, la détermination du risque est améliorée.
Dans un proche avenir, l'établissement de courbes de probabilité devrait être élargi à d'autres pathologies telles les allergies respiratoires.
Pour le Dr Rancé, « il s'agit d'une nouvelle approche de l'identification des allergènes qui doit néanmoins être replacée dans un contexte clinique. Elle permettra le suivi précis dans le temps de l'allergique et guidera la poursuite d'autre investigations cliniques telles que la réintroduction des aliments ».
En outre, le suivi des concentrations d'IgE spécifique d'allergènes contribue à mieux motiver les patients au respect des mesures d'éviction même si elles sont contraignantes.
Une conférence de presse organisée par Pharmacia Diagnostics.
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