Le « tout morphine » ne soulage parfois que partiellement la douleur cancéreuse, au prix d’effets indésirables non négligeables. Dans les métastases osseuses, la douleur est, en effet, induite par plusieurs mécanismes (tumoraux, inflammatoires, neuropathiques). C’est pourquoi il pourrait être utile d’associer différentes catégories de traitements.
Dans sa série de 245 patients, le Pr Patrick Mantyh (université d’Arizona)* a constaté que 80 % des patients souffraient de douleurs dues aux métastases osseuses vs 12 % environ de douleurs neuropathiques et viscérales. Trois types de mécanismes sont responsables de la douleur métastatique osseuse : celui lié aux cellules tumorales elles-mêmes, l’inflammation et un mécanisme neuropathique. Ces différents mécanismes démontrent l’intérêt d’agir sur plusieurs cibles pour soulager les patients. Des essais pré-cliniques et cliniques chez l’homme sont en cours afin d’évaluer le potentiel de différentes molécules dans les douleurs métastatiques osseuses. Parmi ces pistes, celles qui ciblent les facteurs de croissance nerveuse (NGF, notamment) semblent particulièrement prometteuses.. Le « NGF » joue, en effet, un rôle majeur dans la sensibilisation nociceptive après un dommage tissulaire. Si les études tiennent leurs promesses, les anticorps monoclonaux anti-NGF pourraient un jour représenter une nouvelle classe d’antalgiques qui changerait profondément le paysage des thérapeutiques antalgiques dans la douleur chronique cancéreuse.
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