L ES principales caisses d'assurance-maladie allemandes s'apprêtent à relever le montant de leurs cotisations pour faire face à l'augmentation sensible des dépenses de santé au cours des derniers mois.
En moyenne, le montant des cotisations de maladie devrait passer de 13,5 à 13,9 % du salaire brut, avec de fortes variations selon les caisses.
Les « caisses générales », tenues d'assurer toute personne qui en fait la demande, appliqueront les plus fortes augmentations, alors que les « caisses de corporation », qui peuvent sélectionner leurs assurés en fonction du risque, pratiqueront des hausses plus modérées.
Les « caisses générales » protestent depuis longtemps contre le dumping jugé antisocial de ces « caisses de corporation », qui attirent de préférence des assurés jeunes et en bonne santé.
Mais le gouvernement, après avoir envisagé d'instituer des taux de cotisations minima pour rétablir l'équilibre entre les caisses à son projet, a finalement renoncé. La plupart de ces « caisses de corporation », dites bon marché, devront toutefois, elles aussi, relever leurs cotisations pour faire face à leurs dépenses.
La hausse remet en question le principe de la stabilité des cotisations sociales qui a longtemps guidé la politique sociale allemande. Les caisses avaient demandé au gouvernement, sans succès, qu'il renforce encore sa politique de maîtrise des dépenses, en plaidant notamment pour des baisses substantielles des prix des médicaments, une réduction de 50 % de la TVA et le développement de la vente par correspondance. Elles s'étaient également opposées à la suppression des enveloppes globales d'honoraires décidée en mai dernier par la ministre de la santé, Ulla Schmidt.
Ces hausses de cotisations, qui concerneront également l'assurance vieillesse, risquent de compliquer la tâche du gouvernement de Gerhard Schroeder, engagé depuis un an dans une ambitieuse politique de réduction générale des prélèvements obligatoires.
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