J’apprends qu’une usine de production intensive de lait a été autorisée à s’installer dans le parc naturel régional de la baie de Somme. 500 vaches laitières, et à terme 1000 vaches, vont être parquées dans un bâtiment (peut-on parler d’étable ?) pour être gavées de vitamines, de granulés, sous éclairage artificiel et ne se déplaçant que pour aller dans une salle de traite automatisée.
Cette « usine à lait », s’installant dans une région déjà en surproduction laitière, a pour but de produire la même quantité de lait que vingt fermes laitières standards. Pour s’accaparer le marché elle doit donc « casser » les prix et mettre en faillite le maximum des fermes laitières voisines.
Notre Premier ministre, Manuel Valls a parfaitement raison quand il dit : « La mondialisation détruit les emplois ». Les mondialistes dans leur course au profit transforment la vache en objet à produire du lait. Le droit de brouter l’herbe verte, de trotter dans les prés, de vivre à la lumière du jour et de voir le soleil lui est interdit. La vache est formatée à produire, et qu’importe sa qualité nutritionnelle, un maximum de lait.
À titre d’exemple, aux Etats-Unis des éleveurs se sont aperçus que les rebuts des fabriques de bonbons et de chocolat (moins cher que le maïs) mélangés au fourrage permettaient d’augmenter chaque jour d’1,5litre la production de lait de chaque vache.
Bientôt en Europe, par ces manipulations contre-nature, à nous directement aux pis des vaches du lait sucré au goût chocolaté ou de fraise tagada ? Ou ce lait anti-naturel viendra-t-il des USA grâce au traité du libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis ?
Nos hommes politiques, qui sous la pression des lobbyistes vont signer ce traité, sont conscients, outre la destruction des emplois, de la prochaine inondation sur le marché français des poulets javellisés et autres aliments dénaturés ou purement chimiques. Ils seront de facto responsables de la dégradation de la santé des Français et de l’augmentation du déficit de la Sécurité sociale. Devant leur responsabilité, dans la profusion de tous ces futurs « bienfaits alimentaires » que nos hommes politiques veulent nous faire avaler au nom de « la mondialisation », ils ont évité de nommer dans le nouveau gouvernement (dans un premier temps) un ministre de la Santé.
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