LES ALGUES représentent des ressources de produits aux vertus thérapeutiques, dont l’Algostéril, pansement à base de fibres d’alginate de calcium d’origine végétale. Il bénéficie d’un marquage CE de classe III et d’un remboursement pour l’ensemble des indications, à savoir la cicatrisation des pertes de substance aiguës et chroniques, l’hémostase locale et viscérale , et le traitement des plaies infectées.
L’une des plaies postchirurgicales à haut risque infectieux est la plaie laissée ouverte pour cicatrisation dirigée à la suite de la mise à plat du kyste pilonidal de la région sacro-coccygienne. Une étude clinique (loi Huriet-Sérusclat), randomisée et multicentrique, avait pour objet de comparer l’efficacité et la tolérance d’Algostéril mèche contre le pansement antiseptique, mèche de povidone iodée. La maîtrise du risque infectieux était comparable dans les deux groupes ; en revanche, l’Algostéril a accéléré significativement la cicatrisation car la vitesse de cicatrisation était 28 cm2/semaine versus 17,2 et la réduction de surface de la lésion à J21 était plus importante avec Algostéril (67,1 % versus 44,8 %) ; le nombre de patients dont la cavité kystique a été comblée était plus élevé dans le groupe Algostéril (22 versus 16) ; la douleur au renouvellement du pansement était plus faible avec Algostéril ; aucun événement indésirable imputable aux traitements n’a été rapporté.
Maladie de Verneuil.
Autre exemple des plaies à haut pouvoir infectieux : des lésions excisées de la maladie de Verneuil. Une étude avait pour objectif de comparer le traitement par Algostéril par rapport au pansement gras. Il en ressort qu’avec Algostéril le saignement au renouvellement de pansement et l’exsudat étaient moindres et que le délai médian d’obtention d’une lésion greffable était plus rapide (22 jours versus 27 jours).
En ce qui concerne les pertes de substances cervico-faciales, liées à la nécrose tissulaire après chirurgie carcinologique, le traitement de référence est le pansement antiseptique en préparation de la reconstruction par lambeau ou greffe. Là encore, une étude clinique montre une tendance en faveur d’Algostéril par rapport à la povidone iodée, en termes du délai moyen de reconstruction (25 jours versus 28 jours), de réduction du volume de la lésion à J28 (74 % versus 33 %) et de la douleur lors du changement du pansement.
Rapportons aussi une étude portant sur la plaie du pied diabétique en voie de détersion, laquelle est à haut risque infectieux du fait de la cicatrisation altérée par les troubles de vascularisation tissulaire liés au diabète. Cette étude a comparé l’Algostéril à un pansement gras de référence.
A J28, l’efficacité de deux pansements dans le contrôle du risque infectieux était comparable ; en revanche, le pourcentage de patients en succès thérapeutique (présentant une diminution de la surface de la plaie d’au moins 40 % et recouverte par plus de 75 % de tissu de granulation) était plus élevé dans le groupe Algostéril (42,8 %) que celui de l’autre groupe (28,5 %).
D’après les communications des Drs : B. Couturaud (Bourg-la-Reine), L. Montagliani (Saint-Mandé), J.-L. Richard (Nîmes) et B. Devauchelle (Amiens), lors du symposium Brothier, dans le cadre de la 11e Conférence nationale des plaies et cicatrisations.
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