Auto
Au bord de la noyade il y a cinq ans, Alfa Romeo est, semble-t-il, sorti des eaux. Ce qui n'est malheureusement pas le cas de Fiat et surtout de Lancia, en équilibre instable. Ce sauvetage in extremis, la marque italienne le doit d'abord à la 156, une ex-lauréate de la voiture de l'année, mais aussi à la 147.
Une 147 qui revient sur le devant de la scène grâce à deux modèles, en apparence diamétralement opposés, mais finalement assez proches philosophiquement car animés par deux motorisations très toniques.
Les nostalgiques verront dans cette démarche un retour aux sources du grand tourisme, une discipline qui fit la gloire d'Alfa dans les années 60.
Deux cent cinquante chevaux sous le capot d'une 147, ce n'est pas rien ! Surtout si l'on considère que la puissance jaillit des deux roues avant et non pas des quatre comme sur la Golf R 32, 3,2 l, V6, 241 ch ou l'Audi S3, 4 cylindres, 225 ch.
Fort logiquement, la 147 GTA s'appuie sur la technologie de la 156 GTA. En l'occurrence son prodigieux V6, 24 soupapes, dérivé de celui qui équipe les 166, GTV et Spider.
En fait, la 147 GTA ne prête guère le flanc à la critique. Boîte mécanique six vitesses, freinage et direction, le ménage à trois fonctionne à merveille.
Cur de braise, belle gueule, la GTA ne pêche que sur des points de détail (coffre ou habitabilité arrière) qui n'ont pas de lien direct avec le sujet du jour.
Afin d'afficher sa différence, elle bénéficie d'un traitement de faveur (ailes surdimentionnées, prise d'air avant agrandie, jantes à cinq alvéoles, pneumatiques taille basse et double sortie d'échappement ovale) qui renforcent son pouvoir de séduction.
Les effets de cette mutation sont également perceptibles intra muros, grâce à une instrumentation sur fond noir, un volant à trois branches, un pommeau de levier de vitesses gainé de cuir, un pédalier, un repose-pied en alu ainsi que des sièges baquet.
Avec la seconde génération de common rail, baptisée « Multijet », la 147 diesel retrouve une seconde jeunesse. Par rapport à la version 115 ch, elle hérite de 8 soupapes supplémentaires et d'une boîte 6 rapports.
Associé à un turbo à géométrie variable, le 1,9 l de la JTD gagne en souplesse. A titre d'exemple, le passage de 80 km/h à 12 km/h en cinquième s'effectue en 7,9 secondes.
Cerise sur le gâteau, les 25 chevaux qui séparent l'ancienne version de la nouvelle n'influent pratiquement pas sur les consommations. Pour 1 500 euros, de plus, la 140 ch mérite qu'on lui fasse crédit.
Les 147 GTA et 147 JTD en bref
- Longueur : 4,213 m.
- Largeur : 1,764 m.
- Hauteur : 1,412 m.
- Empattement : 2,546 m.
- Volume du coffre : 253 dm3.
- Capacité réservoir : 63 l.
- Poids à vide : 1 360 kg (1 290 kg pour la JTD).
- Pneumatiques : GTA : 225/45 ZR 17 ; JTD : 185/65 HR 15 (Progression), 195/60 VR 15 (Distinctive).
- Freinage : 4 disques + ABS et répartiteur électronique.
Motorisations, performances, consommation moyenne :
- GTA : V6, 3 179 cm3, 250 ch à 6 200 tr/min, 300 Nm à 4 800 tr/min, de 0 à 100 : 6,3 secondes, 246 km/h, 12,1 l.
- JTD : 4 cylindres, 1,9 l, 140 ch à 4 000 tr/min, 305 Nm à 2 000 tr/min, de 0 à 100 : 9,1 secondes, 206 km/h, 5,9 l.
PRIX
- Alfa 147 GTA 3 portes, 250 ch (18 CV) : 35 000 euros.
- Alfa 147 JTD 3 portes, 140 ch (8 CV) progression : 21 350 euros, Distinctive : 22 850 euros.
- Alfa 147 JTD 5 portes Progression : 21 950 euros, Distinctive : 23 600 euros.
POUR
Motorisations brillantes, excellent rapport performances-consommation (JTD), confort de suspension (JTD), reprises tranchantes (GTA), comportement routier exemplaire (GTA et JTD).
CONTRE
Volume du coffre insuffisant, seuil de chargement trop haut, place à l'arrière, revêtement de planche de bord.
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