Alerte aux champignons : intoxications graves en forte hausse

Publié le 23/10/2017

La forte augmentation du nombre de cas graves d’intoxication liés à la consommation de champignons signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance, conduit les autorités sanitaires – Anses, la Direction générale de la santé (DGS) et les centres antipoison – à renouveler leur mise en garde aux amateurs de cueillette.

Depuis le début de la surveillance en juillet, 32 cas d'intoxications graves sur 1 179 cas signalés, dont un décès, ont été enregistrés en France, « un chiffre en forte hausse par rapport aux années précédentes », avertissent les autorités. La moyenne annuelle observée est généralement d’une vingtaine de cas graves.

Parmi les cas signalés, 20 correspondent à un « syndrome phalloïdien », caractérisé par des signes digestifs survenant en moyenne 10h à 12h après la consommation de champignons et qui peut être à l’origine d’une atteinte hépatique mortelle en l’absence de traitement. Ce syndrome peut être causé par des amanites (amanite phalloïde, amanite vireuse…), des petites lépiotes ou des galères. Une greffe hépatique a dû être réalisée chez deux des patients présentant un syndrome phalloïdien ; un troisième patient est décédé.

Les autorités rappellent aux amateurs les bonnes pratiques. En cas de doute, « il est indispensable de faire identifier sa récolte par un spécialiste (pharmaciens, mycologues des associations ou sociétés savantes de mycologie) avant toute consommation », soulignent-elles. Et de conseiller de photographier sa cueillette avant cuisson afin de permettre au centre antipoison d’identifier le champignon, en cas d’intoxication.

En cas d’apparition d’un ou plusieurs symptômes (notamment diarrhées, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue, etc.), « appelez immédiatement le « 15 » ou le centre antipoison de votre région », insiste la DGS.


Source : lequotidiendumedecin.fr