Arts
Secret, discret, souvent qualifié de Fauve timide, Albert Marquet a longtemps été boudé du grand public. Il est vrai que nombre d'artistes prestigieux qui l'entouraient (Derain, Matisse...) firent de l'ombre à ce peintre qui n'avait pas pour ambition de révolutionner la peinture.
L'exposition du musée de Troyes réunit des uvres de ses propres collections ainsi que celles du Centre Georges Pompidou à Paris. Elle porte le titre éloquent de « Albert Marquet : du fauvisme à l'impressionnisme ».
Né à Bordeaux en 1875, Marquet arrive à Paris à 15 ans, y rencontre Matisse et plus tard Dufy, avant d'entamer une longue série de voyages qui le mèneront de Naples à Hambourg, de la Hollande à l'Egypte, en passant par le Maroc, avec toujours la même prédilection pour les ports et leurs abords, les fleuves dans les villes, les cours d'eau.
Dès l'origine, Marquet porte un goût particulier aux paysages, qu'il compose avec beaucoup d'aisance. Le pinceau est d'une grande finesse, les couleurs sont pures, les personnages simplifiés, les cadrages réalisés avec beaucoup de liberté.
Marquet ne s'est jamais vraiment détourné de la tradition fauve, même s'il a finalement mêlé celle-ci à des tendances impressionnistes. Il fut le grand peintre de la Seine à Paris, qu'il aimait représenter aux différentes heures de la journée. Son nom est inséparable du fleuve, comme celui de Monet des cathédrales.
L'exposition des uvres de Marquet est accompagnée de celles de Camoin, de Manguin et de Matisse.
Musée d'art moderne de Troyes, place Saint-Pierre, 10000. Troyes. Tél. 03.25.76.26.80. Tlj sauf le lundi de 11 h à 18 h. Jusqu'au 30 mars.
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