1 Prise en charge initiale
• La recherche d'une hypoglycémie ou d'une hypoxie est systématique. Grade B
• En cas d'affection psychiatrique connue avec anamnèse, examen clinique, glycémie et SaO2 normaux, aucun autre examen paraclinique n'est nécessaire.
• Une pathologie organique ou toxique doit être suspectée jusqu'à preuve du contraire chez tout patient sans antécédent psychiatrique connu présentant une agitation inaugurale, un examen clinique anormal ou une agitation incontrôlable. Grade B
2 Prise en charge relationnelle
Les recommandations publiées concernent l'agitation sévère dont la prise en charge est hospitalière, pour des raisons de sécurité. La prise en charge est pluridisciplinaire (médecin urgentiste, médecin psychiatre, équipe soignante et au besoin agent de sécurité). Le contact verbal doit permettre d'instaurer un climat de confiance pour obtenir une alliance thérapeutique.
3 Contention physique
Mesure d'exception et temporaire, elle doit être systématiquement associée à une sédation médicamenteuse. Sa nécessité doit être réévaluée toutes les 15 minutes, avec surveillance des fréquences cardiaques et respiratoires, et de la pression artérielle.
4 Alcoolisme : sevrage et ivresse
• En cas de delirium tremens, l'utilisation de diazépam est recommandée en 1re intention, à dose de charge par voie intraveineuse (10 mg par heure). Le flunitrazépam et l'oxazépam sont également validés dans cette indication.
• En cas d'ivresse alcoolique, il est recommandé de traiter par chlorazépate dipotassique à la dose de 50 à 100 mg per os ou 10 mg par minute en titration par voie intraveineuse jusqu'à l'obtention d'un début de sédation.
5 Traitement neuroleptique
Les neuroleptiques dits atypiques, aux effets indésirables extrapyramidaux moins marqués, sont indiqués en 1re intention, les neuroleptiques classiques en 2e intention.
Cas particuliers
Agitation de l'adolescent
En dehors des étiologies organiques, la prise en charge relation-nelle suffit souvent pour apaiser et contenir les états d'agitation de l'adolescent. Elle diffère peu de celle de l'adulte dans la recher-che d'une alliance thérapeutique. Les parents ou les accompa-gnants sont systématiquement pris en charge. L'accueil doit être personnalisé. Le premier entretien se déroule en tête à tête avec le patient, dans un lieu bien éclairé. L'adolescent doit rester en permanence sous la surveillance d'un adulte qui maintient le contact verbal.
Agitation de la personne âgée
L'enquête étiologique doit avant tout rechercher une cause orga-nique ou iatrogène, en particulier des troubles hydroélectrolytiques ou un surdosage médicamenteux, même en cas d'antécédent psychiatrique connu.
Extrait de www.vidalrecos.fr.
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