Le frère de Vincent Lambert, Joseph, sa sœur Marie, et trois demi-frères, Frédéric et Guy-Noël Philippon et Dominique Lambert, qui ne sont pas associés à la procédure judiciaire, ont néanmoins commis une tribune pour demander à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de déclarer irrecevable le recours des parents. Pierre et Viviane, ainsi qu’un demi-frère et une autre sœur de Vincent Lambert, ont saisi la CEDH avant même que le Conseil d’État ne juge légale, le 24 juin, la décision prise en janvier 2014 par l’équipe médicale de mettre fin à son alimentation et hydratation artificielles. La CEDH avait demandé à la France, par une mesure d’urgence, de maintenir en vie l’ex-infirmier tétraplégique, victime d’un accident de la route.
Ce recours « constitue un acharnement thérapeutique et judiciaire en totale contradiction avec les demandes » de Vincent Lambert, écrivent ces membres de la fratrie. « Il est maintenant acté qu’il ne peut plus communiquer avec ses proches et particulièrement avec sa fille de 6 ans. Les lésions irréversibles plus fois établies nous ont tous convaincus de ce qu’il voudrait qu’on fasse pour lui maintenant : le laisser partir. (...) L’intime conviction que nous partageons tous est que sa vie actuelle n’en est plus une dès lors que Vincent ne l’aurait lui-même plus considéré comme une vie », insistent-ils.
Les différentes parties et la France ont respectivement jusqu’au 28 juillet et au 2 septembre pour répondre aux 6 questions posées par la CEDH, à commencer par la recevabilité des requérants.
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