Et aussi
Du subtil roman de Benjamin Constant, réputé inadaptable, Benoît Jacquot a tiré un beau film sur les ravages de la passion et l'impossible réciprocité de l'amour. Le jeune et indécis Adolphe et l'entière Ellénore, de dix ans son aînée, sont rarement dans le même registre : l'une se donne en sacrifiant tout le reste, l'autre oscille entre la pitié et la crainte de perdre sa liberté. Dans des décors choisis, intérieurs raffinés, extérieurs romantiques, le réalisateur installe ses deux protagonistes et leurs tourments dans un ballet très contrôlé. Isabelle Adjani a eu raison de vouloir ce film, Stanislas Merhar soutient la confrontation avec panache.
« Décalage horaire », de Danièle Thompson
Sans renouveler le genre de la comédie romanesque, Danièle Thompson, après la réussite de « la Bûche », offre un joli duo à Juliette Binoche et Jean Reno, dans un décor impersonnel d'aéroport. Rien de surprenant dans cette improbable rencontre dont on sait dès la première minute comment elle se finira, mais le sourire de Binoche, l'air de chien battu de Reno et quelques gags bien troussés font passer un agréable moment.
« Bloody Sunday », de Paul Greengrass
Le 30 janvier 1972, l'armée britannique ouvre le feu sur une marche organisée à Derry par l'Union pour les droits civiques d'Irlande du Nord ; ce sera le début de la guerre civile. Le réalisateur anglais fait revivre ce « dimanche sanglant » immortalisé par la chanson de U2 en séquences courtes et sans fioritures mettant en scène tous les protagonistes du drame, du côté des manifestants comme de celui des soldats. C'est impressionnant.
« Quelqu'un de bien », de Patrick Timsit
Réaliser une comédie avec pour thème le don d'organe était une gageure. Patrick Timsit, qui a écrit le scénario avec Jean-Francis Halin et Jean-Carol Larrivé, l'a quasiment tenue, malgré quelques baisses de rythme. Dommage qu'il fasse la part trop belle à l'envahissante personnalité de José Garcia, payé pour faire ses numéros et qui en donne à la production pour son argent. Rien à dire en revanche sur Timisit lui-même et l'excellente et très drôle Marianne Denicourt, qui jouent parfaitement leur partition.
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