L E traitement chirurgical de l'adénome par voie transvésicale ou rétropubienne est, en règle générale, suivi d'une éjaculation rétrograde dans la vessie, l'exérèse du col vésical entraînant des modifications des pressions au niveau du sphincter interne. Comme l'orgasme est conservé, cette anomalie ne modifie pas le plaisir.
La résection transurétrale endoscopique expose au même inconvénient.
Limiter le risque d'éjaculation rétrograde après adénomectomie
< 30 g) en pratiquant seulement une section cervico-prostatique au cours du geste opératoire ; le taux de réussite de cette procédure s'élève à 60 %. Chez le sujet jeune (45 ans), la technique de dilatation par ballon, abandonnée en routine du fait de son efficacité uniquement temporaire, limite le risque d'éjaculation rétrograde.
L'information préopératoire du patient quant à la survenue de l'éjaculation rétrograde est habituellement fournie oralement par l'urologue.
En cas d'anxiété importante ou de problèmes linguistiques (3-5 % des cas), il est souhaitable de proposer une consultation complémentaire de sexologie : en reprenant certaines données, elle permet d'éviter le décalage entre ce qui est dit et compris, et prépare mieux le patient.
Dysfonction érectile
Après traitement chirurgical traditionnel de l'adénome ou résection endoscopique, la dysfonction érectile (DE) est très rare, inférieure à 1 %des cas. Toutefois, cette complication est majeure dans le contexte d'une affection bénigne. Il existe, heureusement des possibilités thérapeutiques pharmacologiques : le sildénafil per os et les prostaglandines en injections intracaverneuses sont efficaces.
Informer le patient du risque de DE constitue un réel enjeu dont se préoccupe actuellement l'Association française d'urologie. Elle prépare un document écrit qui fournira des éléments de réflexion et sera une base de discussion entre l'urologue et son patient.
D'après un entretien avec le Pr Pierre Costa (CHU de Nîmes).
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