Epidémiologie « Pour toutes les substances, pour tous les groupes d’âge, pour tous les indicateurs, les femmes consomment moins que les hommes », remarque France Lert (directrice de recherche, Inserm U 687) dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire n°10-11. Chez les adolescents, la différence n’est pas flagrante, mixité oblige. Mais, sur le plan social, la situation est plus contrastée : « Chez les hommes, plus le statut social est bas, plus la consommation augmente alors que c’est l’inverse chez les femmes ». Pour tous, l’effet du chômage a un rôle amplificateur de la consommation de substances addictives, Chez les femmes toxicomanes, les rapports avec le partenaire souvent pourvoyeur de drogue accentue le déséquilibre homme/femme avec une forte dépendance à la fois affective et addictive. Il existe aussi une plus grande vulnérabilité féminine face aux risques infectieux du VIH et des hépatites.
Socialement désastreux Quant aux femmes buveuses, elles restent prisonnières d’une image sociale désastreuse. Au point, pour les femmes concernées, de ne pas pouvoir envisager l’abstinence totale pendant la grossesse malgré les messages de santé publique. Dans son enquête auprès des internautes, Stéphanie Toutain indique que « la recommandation de l’abstinence est mal comprise ». Elle note aussi que les professionnels de santé ne sont pas à l’aise pour aborder ce sujet chez la femme enceinte. Finalement, les futures mères se réfèrent à l’expérience de leur propre mère pour justifier leur attitude vis à vis du risque chez l’enfant à naître. Le « zéro alcool » est encore loin d’être admis par toutes.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature