« Face à l'augmentation de la prévalence de l'asthme, qui pose un problème de santé publique, les Laboratoires AstraZeneca, souligne leur directeur médical et scientifique, le Dr Robert Dahan, ont lancé dès 1998 une expérience visant à optimiser la prise en charge globale de la maladie asthmatique, tant du point de vue qualitatif qu'économique. »
Action Asthme s'est facilement développée dans l'agglomération d'Amiens (130 000 habitants), lieu de centralisation régionale du recours aux soins grâce à une collaboration efficace des différents partenaires locaux : municipalité, CHU, caisses d'assurance-maladie, comité départemental contre les maladies respiratoires, notamment.
Encore 2 000 morts par an
L'asthme est une maladie maîtrisable, sous-diagnostiquée et sous-traitée. Sa prévalence augmente : 3,5 millions d'asthmatiques en France, 2 000 morts par an, 5 millions de journées d'arrêt de travail par an. La moitié des patients a un asthme persistant. Les enfants sont particulièrement frappés : la prévalence de l'asthme à l'âge de 14 ans a augmenté de 40 % en quinze ans... Près d'un tiers des patients doivent restreindre leurs activités physiques en raison de leur maladie. Un asthmatique sur six reste sous-traité. La consommation de corticoïdes inhalés est insuffisante dans les asthmes persistants.
Un travail en réseau
Action Asthme Amiens, dite 3A, fait appel à un travail en réseau de tous les professionnels de santé : médecins, libéraux ou hospitaliers, généralistes et spécialistes, PMI, pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmières. De nombreuses actions sont menées en direction du grand public, des malades et des professionnels de santé :
- campagnes d'information avec une exposition (« Le souffle, c'est la vie »), brochures éditées à 100 000 exemplaires par AstraZeneca : « S comme Souffle », « A comme Asthme », visites dans les écoles, etc. ;
- programme de FMC diffusant les bonnes pratiques (plus de 130 généralistes mobilisés) ;
- création d'un lieu à vocation pédagogique, la Maison du souffle, désormais installée dans l'espace santé de la CPAM et fonctionnant de façon autonome. Cette maison située hors de l'hôpital, en centre-ville, facilement accessible, est vouée autant à l'information du public qu'à l'écoute et à l'éducation des patients, notamment des enfants. Différentes actions pédagogiques sont menées en petits groupes par une infirmière formatrice, M.-C. Choquart, souvent sur un mode ludique pour les enfants qui apprennent ainsi la mesure du souffle, le maniement des inhalateurs et les principes de prévention des crises.
Moins d'hospitalisations, moins d'urgences
Une évaluation médico-économique menée sur deux ans montre des résultats très positifs : diminution significative des hospitalisations (- 24,5 %), particulièrement nette en pédiatrie (- 45 %) et de la durée moyenne d'hospitalisation (- 16 %). De même est observée une réduction des consultations aux urgences (20 %).
Parallèlement, souligne le Pr V. Jounieaux (CHU Amiens), l'évaluation de la cohorte de patients ambulatoires confirme que l'asthme, notamment les crises nocturnes, détériore la qualité de vie. L'asthme persistant sévère a un impact particulièrement péjoratif. L'analyse des coûts montre une augmentation des remboursements pour médicaments à visée respiratoire, ce quel que soit le stade de gravité. L'augmentation est sensible pour les corticoïdes inhalés (+ 34 %) : asthmes persistants légers (+ 85 %), modérés (+ 48 %), sévères (+ 23 %). Des données qui suggèrent une meilleure observance qui correspond à un « rattrapage du retard français concernant le recours aux corticoïdes inhalés ».
Des données qui incitent aussi à poursuivre les études de ce type afin de mieux préciser les relations entre consommation médicamenteuse, hospitalisations et qualité de vie.
Rueil-Malmaison. Conférence de presse organisée par AstraZeneca, avec les Drs C. Guillaume (pneumologue, Amiens), J.-P. Bondois (généraliste, président de la Maison du souffle) et G. Morand (directeur de la CPAM d'Amiens).
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