Le traitement des troubles liés à l'hyperacidité gastrique (ulcère gastro-duodénal, œsophagite érosive par reflux) s'est considérablement amélioré avec l'arrivée de différents médicaments assurant un contrôle de la sécrétion acide, dont les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).
La découverte du rôle de Helicobacter pylori dans la genèse de l'ulcère peptique a modifié le protocole thérapeutique afin d'assurer une guérison potentielle de la grande majorité des ulcères ; en sachant que, puisque Helicobacter modifie la sécrétion acide, le traitement antibiotique est d'autant plus efficace qu'il est associé à une puissante suppression acide.
Le degré d'acidité gastrique subit des fluctuations au cours du nycthémère. Plusieurs études montrent que la guérison des ulcères gastroduodénaux et œsophagites érosives, ainsi que le soulagement des symptômes, sont corrélés au degré et à la durée, sur les
vingt-quatre heures, de la suppression acide, ainsi qu'à la durée du traitement antisécrétoire, rappelle le Pr R.H. Hunt (Canada). Une méta-analyse montre que la cicatrisation d'un ulcère duodénal est obtenue si le pH intra-gastrique est maintenu à 3 pendant dix-huit à vingt heures par jour durant un mois, et celle d'une œsophage érosive si le pH œsophagien est maintenu au-dessus de 4 sur une durée de 96 % du nycthémère.
L'efficacité des IPP sur le contrôle de la sécrétion acide est démontrée ; pourtant, en période nocturne celle-ci reste souvent imparfaite, en raison d'une brève demi-vie (deux heures en moyenne) des produits.
Une longue demi-vie plasmatique
Le tenatoprazole, en cours de développement, est un nouvel IPP ; sa structure chimique particulière (imidazopyridine) lui confère une pharmacocinétique intéressante : sa demi-vie plasmatique est longue :
7,8 heures après l'administration de 20 mg.
L'efficacité d'un IPP dépend de l'importance de l'aire sous la courbe des concentrations de principe actif ; celle de tenatoprazole est vingt fois supérieure à celle des produits comparateurs.
Une étude randomisée multicentrique en cross-over chez 20 sujets sains recevant chaque période de 7 jours, 20 mg puis 40 mg de tenatoprazole, puis 40 mg d'un IPP comparateur, montre l'importance de l'inhibition de l'acidité gastrique le jour mais aussi la nuit par tenatoprazole.
La bonne tolérance du produit a été montrée chez plus de mille patients japonais inclus dans des études cliniques.
Paris, symposium organisé par les Laboratoires Negma-Gild en marge du congrès mondial de l'OESO avec R. H. Hunt (Canada), C. Scarpignato (Italie), P. O. Katz (Etats-Unis) et J.-P. Galmiche (Nantes).
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