LE CHU, TRÈS sensibilisé aux problèmes des violences faites aux enfants, participait déjà, avec le Pr Daniel Lesbros, chef du service de pédiatrie, à une prise en charge pluridisciplinaire des petites victimes. Le nouveau pôle va permettre de compléter ce dispositif et d'assurer, sur le site de l'hôpital, un service judiciaire complet pour les mineurs victimes de viol, agression sexuelle, violences physiques, psychologiques et négligences graves.
Dès la révélation médicale des faits, information, soutien et représentation dans les procédures judiciaires leur seront apportées, et leur audition judiciaire sera effectuée sur place, avec un accompagnement psychologique. Le potentiel d'expertise médicale du CHU sera utilisée afin de prévenir le traumatisme lié à la multiplication des examens médicaux. Avec le parquet et la direction Enfance et famille du conseil général, une stratégie de protection la mieux adaptée à chaque cas pourra également être définie dès l'accueil hospitalier de la victime.
Onze partenaires.
Pas moins de onze signatures vont être apposées au bas d'une convention négociée depuis de longs mois entre tous les acteurs de terrain et les responsables des différentes instances concernées : l'hôpital fournit locaux et équipes médicales et soignantes pour les examens d'expertise, et l'aménagement d'une salle d'audition judiciaire, le conseil général équipe cette salle en matériel audiovisuel et finance un mi-temps de secrétariat, le parquet près le tribunal de grande instance de Nîmes rémunère les actes d'expertise réalisés par les médecins du CHU sur réquisition du procureur de la République du tribunal de grande instance de Nîmes et du conseil général. La convention implique également les forces de police et de gendarmerie, la Protection judiciaire de la jeunesse, les Ordres des médecins et des avocats, la caisse primaire d'assurance-maladie et l'Association gardoise d'aide aux victimes. Elle prévoit les modalités d'accès à ce service et l'information des victimes sur leurs droits.
Selon ses promoteurs, le pôle d'accueil médico-judiciaire figure parmi les rares structures pilotes mises en place en France en ce domaine.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature