Accord entre La Croix-Rouge et la Générale de Santé pour former les infirmières

Publié le 07/10/2001

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Dans un contexte de pénurie d'infirmières bientôt aggravée par le passage aux 35 heures de l'hôpital public, La Croix-Rouge française et la Générale de Santé (première chaîne de cliniques avec 140 établissements en France) ont signé un accord de partenariat pour développer et renforcer la formation initiale et continue du personnel infirmier dans les sept régions suivantes : Ile-de-France, PACA, Rhône-Alpes, Bretagne, Nord, Normandie et Aquitaine.
Les 33 instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) de La Croix-Rouge forment chaque année 12 % des infirmiers diplômés en France. Dans la convention signée avec la Générale de Santé, La Croix-Rouge s'engage à proposer en priorité des stages aux nouveaux diplômés au sein des établissements appartenant à la première chaîne de clinique.
De son côté, la Générale de Santé s'engage à verser au total 700 000 F de taxe d'apprentissage aux IFSI de La Croix Rouge dans les sept régions concernées. Le groupe s'engage à mieux structurer son offre de stages envers les IFSI : notamment en diversifiant les sites proposés pour les stages, en formant des tuteurs avec l'aide de La Croix-Rouge, et en donnant la priorité à ses élèves.
« Comme les hôpitaux publics vont plutôt former leurs propres infirmières, cet accord-cadre est une réponse à un système fermé », explique Daniel Bour, président de la Générale de Santé, dont les établissements ont déjà été conduits à recruter une centaine d'infirmières espagnoles. Daniel Bour et le Pr Marc Gentilini, président de La Croix-Rouge, dénoncent « l'imprévoyance des pouvoirs publics » depuis des années. Le plan de retour à l'emploi du gouvernement « ne pourra toucher qu'une frange des 50 000 infirmières inactives », selon Daniel Bour.
La Générale de Santé veut motiver ses infirmières en leur offrant « des plans de carrière » et des conditions de travail attractives (souplesse horaire, logement, crèches). Le groupe souhaiterait voir favoriser la promotion interne des aides-soignantes après seulement deux ans de formation diplômante au lieu de trois.