LES QUELQUE 1 500 habitants des villages de Chusclan et de Codolet ont été placés en état d'alerte le 21 octobre, le temps d'un exercice de sécurité civile destiné à tester le dispositif prévu en cas d'accident sur le site nucléaire de Marcoule (Gard).
Les sirènes ont retenti à 9 h 30, signalant un sinistre dans l'usine exploitée par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et la Cogema : un feu à l'intérieur du surgénérateur Phénix a entraîné des rejets de matières radioactives. Un « accident très improbable », selon Loïc Martin-Deidier, le directeur du site, où travaillent près de 5 000 personnes.
Pendant une heure, les autorités mettent en place les mesures d'urgence, afin de vérifier, pour la première fois, les nouvelles dispositions du plan particulier d'intervention (PPI) de Marcoule, approuvé en juillet 2002. Sur les routes, les gendarmes installent barrage et déviation, interrompant totalement la circulation dans un rayon de trois kilomètres autour du site, tandis que les pompiers, en combinaison spéciale, effectuent des mesures de radioactivité.
Sur les ondes de la radio locale, le préfet du Gard lance l'alerte : « Un incident s'est produit qui concerne le cœur du réacteur. Je vous demande de vous mettre à l'abri dans un bâtiment en dur. » Les riverains sont censés se calfeutrer chez eux pendant une heure ; ils doivent éviter de téléphoner pour ne pas surcharger les réseaux et ne pas utiliser d'appareil provoquant flamme ou fumée.
Les deux établissements scolaires concernés font également l'objet d'une mise en sécurité, permettant de tester le plan particulier de mise en sûreté (Ppms) dans les écoles, obligatoire depuis 2003. Les écoliers sont rapidement rassemblés au rez-de-chaussée, où se trouve le kit de secours : ruban adhésif pour confiner la salle, poste de radio à piles, réserves d'eau et, en cas de besoin, des pastilles d'iode.
L'exercice ne fait pas l'unanimité. Pour le réseau Sortir du nucléaire, le dispositif tout entier n'est qu'une « mystification ». « Face aux risques considérables que font courir les installations nucléaires, cette petite opération est un leurre destiné à endormir la population », clament ces associations antinucléaires, ironisant sur un nuage radioactif qui s'arrêterait à la limite des deux villages gardois.
Excercice de sécurité
Accident nucléaire simulé à Marcoule
Publié le 24/10/2004
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> AVEC AFP
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7618
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