LES NOUVELLES biothérapies anti-interleukines 12 et 23 semblent des molécules très prometteuses dans le traitement des formes modérées à sévères du psoriasis. Présentée au 17e Congrès de l'Académie européenne de dermatologie et vénérologie (EADV) à Paris, l'étude ACCEPT, de phase III, a porté sur des patients sous ustekinumab et d'autres sous étanercept (anti-TNF).
Les critères d'étude sont les pourcentages de patients ayant une diminution des plaques de psoriasis à 75 % ou 90 % selon le score PASI, (Psoriasis Area Severity Index). À la semaine 12, après deux injections sous-cutanées aux semaines 0 et 4, la différence d'efficacité est significative en faveur de l'ustekinumab, avec 68 % des patients (n = 209) atteignant le PASI, 75 % pour une dose de 45 mg, et 74 % (n = 347) avec 90 mg, versus 57 % (n = 347) avec le comparateur 50 mg par injection sous-cutanée, deux fois par semaine (p = 0,012 pour ustekinumab 45 mg ; p < 0,001 pour ustekinumab 90 mg, par rapport au comparateur).
Pour les patients recevant de l'ustekinumab, le score PASI 90, critère secondaire de l'essai, est également plus élevé, avec 36 % des patients PASI 90 recevant ustekinumab 45 mg et 45 % des patients recevant ustekinumab 90 mg contre seulement 23 % des patients recevant l'autre molécule (p < 0,001 pour chaque comparaison).
PHOENIX 1 ET 2.
Ces résultats confirment les études PHOENIX 1 et PHOENIX 2, qui avaient pour objectif d'étudier la régression des plaques et la tolérance de l'ustekinumab versus placebo. Pour le Pr Peter von de Kerhot (Nijmegen, Danemark), les résultats des études à long terme, sur cinq ans, indiquent, pour cet anti-IL, une efficacité maximale vers la 24e semaine et, en cas d'arrêt du traitement, un temps médian de rechute du psoriasis à quinze semaines. L'injection toutes les douze semaines est un protocole plus pratique pour les patients et les médecins, favorisant l'acceptabilité à long terme et une bonne tolérance locale. À 12 semaines, les taux d'effets indésirables sont comparables entre les deux biothérapies, mais les infections locales au point d'injection plus fréquentes pour l'anti-TNF après 24 injections sous-cutanées au lieu de trois pour l'anti-IL.
Symposium Janssen-Cilag, lors du 17e Congrès de l'EADV. Avec les Prs Christopher Griffiths, Jean-Paul Ortonne, Jörg Prinz et Peter Van de Kerkhof.
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