Les accords de bon usage de soins, (AcBus) prévus par le texte du 5 juin, n'ont pas eu toujours le succès escompté par les signataires du texte. Si ce n'est cependant les mesures concernant la réforme de la visite. En effet, dans vingt et une régions sur vingt-deux - il manque la région Poitou-Charente, mais l'accord devrait être très rapidement agréé -, des AcBus, signés entre les différentes URCAM et les médecins généralistes permettent de mettre en application le texte de l'accord concernant cette réforme. Autre accord national, mais qu'il faut encore appliquer dans toutes les régions : celui qui concerne la prescription d'antibiotiques et l'utilisation du test angine.
Pour le reste, il faut bien reconnaître que les textes signés au niveau régional ne sont pas légion. On en compte trois seulement pour l'instant : dans le centre, un accord vise à diminuer de 6 % les prescriptions de médicaments vaso-actifs à faible service médical rendu. L'objectif, s'il est modeste, 1 212 000 euros d'économies sur un an pour les caisses concernées par cet accord régional, est cependant significatif de la volonté des partenaires sociaux de signer des textes dans le cadre ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui l'optimisation des dépenses, mais ce qu'on appelle aussi, plus simplement, la maîtrise médicalisée des dépenses.
En Franche-Comté, l'URCAM et MG-France ont signé un texte dans le cadre de l'amélioration du diagnostic et de la prise en charge de l'asthme. Accord important s'il en est, car nombreux sont les malades qui s'ignorent. De même, expliquent ses signataires, les recommandations des conférences de consensus ne sont pas toujours connues des médecins et donc pas toujours appliquées, loin s'en faut. D'où la nécessité de sensibiliser les généralistes à ce problème de santé publique.
Enfin, dernier accord régional signé il y a seulement quelques jours : en Nord - Pas-de-Calais, où l'URCAM et MG-France 62, ont approuvé un texte en trois points : là aussi, meilleur diagnostic et meilleure prise en charge du diabète; réduction significative de la prescription des médicaments à service médical rendu insuffisant, notamment les vasodilatateurs - l'objectif est de parvenir à une diminution de 30 % du nombre de boîtes - ; enfin, augmentation de la prescription en DC et en génériques. Les économies réalisées, expliquaient en mai les responsables de l'URCAM lors de la présentation de cet accord, « financeront en retour, la mise à la disposition des médecins d'aides à la prescription en molécules (c'est-à-dire sous dénomination commune) et pour les patients, notamment diabétiques, le développement de dispositifs complémentaires pour le suivi et l'accès à certains soin spécialisés ».
Il demeure que ces accords de bon usages de soins ont bien du mal à se mettre en place au niveau régional. Mais le mouvement devrait s'accélérer dans les prochaines semaines, affirme-t-on avec optimisme à la caisse nationale.
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