« Sur 54 études colligées, la prévalence de la douleur est de 48 % des adultes traités pour cancer, un tiers en phase initiale et deux tiers en phase avancée » a souligné le Dr Jean Bruxelle (Hôpital Cochin, Paris). L’accès douloureux paroxystique est un phénomène encore mal contrôlé, au détriment de la qualité de vie du patient souffrant de cancer. Concernant 50 à 90 % des patients, l’accès paroxystique survient brutalement avec une intensité modérée à très intense. Ainsi comme l’indique le Dr Ivan Krakowski (Nancy), « le traitement idéal doit être d’action rapide et courte pour éviter la sédation et avec peu d’effets indésirables. Il doit aussi être facile à utiliser». Abstral répond à ce cahier des charges. Il contient du citrate de fentanyl en comprimé sublingual à dissolution très rapide. Le fentanyl est un opioïde cent fois plus puissant que la morphine, il a l’avantage de pouvoir être administré par voie transmuqueuse et de court-circuiter le métabolisme hépatique.
six dosages
« Il y a une certaine analogie avec l’antalgie contrôlée par le patient » a indiqué le Dr Krakowski. Le patient peut avoir recours à des doses de secours sur son traitement antalgique de fond.
Abstral est disponible en six dosages : 100, 200, 300, 400, 600 et 800 microgrammes en boîtes de 10 et 30 comprimés. « C’est important d’avoir différents dosages pour s’adapter à chaque patient en visant l’autonomie » a ajouté le spécialiste qui note une évolution des pratiques dans le sens de la personnalisation. Il peut être prescrit par les médecins généralistes et les spécialistes selon les limites inhérents aux stupéfiants (prescription de 28 jours et délivrance de 7 jours). Abstral est commercialisé au prix de 5,88 € HT quel que soit le dosage.
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