Antipsychotique de nouvelle génération

Abilify contre la schizophrénie

Publié le 04/01/2005

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Abilify EST un antipsychotique de nouvelle génération, ayant une activité sur les symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie. L'aripiprazole agit en tant que « régulateur dopaminergique et sérotoninergique ».
Les données cliniques ont porté sur 3 476 patients schizophrènes, traités par l'aripiprazole, ce qui constitue environ 2 024 patients par année d'exposition.
Les résultats de ces différentes études cliniques ont montré l'efficacité du produit sur les symptômes caractéristiques de la schizophrénie, activité équivalente, voire supérieure, à celle des antipsychotiques de référence.
En outre, le profil de tolérance d'Abilify est de nature à favoriser l'observance du traitement. Il n'entraîne qu'une prise de poids minime et les autres effets indésirables (mouvements involontaires, effets cardiaques, hyperprolactinémie) restent habituellement peu importants.
Abilify est disponible en comprimés. Il s'administre en prise quotidienne unique, sans tenir compte des repas, à n'importe quel moment de la journée, ce qui favorise l'observance. La posologie initiale est de 15 mg/j en traitement d'attaque. La posologie efficace est de 15 à 30 mg/j, sans aller au-delà. L'amélioration de l'état clinique peut demander de plusieurs jours à plusieurs semaines.
L'hypothèse physiopathologique de la schizophrénie développée à partir des années 1960 a fait considérer la maladie comme la résultante d'une perturbation de la transmission de la dopamine dans le cerveau. Une hyperdopaminergie au niveau de la voie mésolimbique serait responsable des symptômes positifs : délire, hallucinations, paranoïa ; à côté de cela, un déficit de l'activité dopaminergique du côté de la voie mésocorticale entraînerait des symptômes dits « négatifs » : inaffectivité, apathie, rupture du contact avec autrui, manque d'activité mentale. Ce défaut dopaminergique est également à l'origine des symptômes cognitifs : troubles du cours de la pensée avec confusion et perte de concentration, pauvreté du discours et de la réflexion.
Pendant plus de trente ans, le traitement de référence de la schizophrénie a été représenté par des antipsychotiques aux propriétés antidopaminergiques, suivis par la mise sur le marché dans les années 1990 des « antipsychotiques atypiques », antagonistes des récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A et dopaminergiques D2.
L'aripiprazole constitue aujourd'hui un progrès de par ses actions nuancées. Il agit comme un agoniste partiel des récepteurs à la dopamine et stabilise l'activité de ce neuromédiateur, en bloquant les récepteurs là où ils sont hyperstimulés, sur la voie mésolimbique notamment. Il stimule les récepteurs de la voie mésocorticale, lorsque cela est nécessaire. Et il bloque les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A, exerce un effet agoniste partiel sur les récepteurs 5-HT1A selon les besoins, ce qui stabilise le tonus sérotoninergique.

> Dr BEATRICE VUAILLE