Vos malades ont lu
« Féminin, santé », octobre-novembre
Les médecins les appellent naevus, mais pour les lectrices des magazines féminins, ils demeurent de jolis grains de beauté et sont d'indéniables atouts de séduction. Cependant, ces petites tâches pigmentées allant du chamois-clair au brun noir « ne doivent pas échapper à une vigilance irréprochable », rappelle le magazine « Féminin, santé » à ses lectrices. Si, dans la majorité des cas, ils demeurent inoffensifs, toute transformation fait craindre une dégénérescence en mélanome. La surveillance doit être effectuée par un dermatologue, mais rien n'empêche de les examiner régulièrement soi-même. Une règle simple et pratique est suggérée par le magazine pour apprendre où et quoi surveiller : la règle ABCD. A, comme Asymétrie (une partie du grain prend une forme différente), B comme Bords (ils deviennent irréguliers ou imprécis), C comme Couleur (elle change et devient inhomogène), D comme diamètre (il s'agrandit et dépasse 6 mm).
La paramécie aussi a des émotions
« La Recherche », octobre
« Bien que la paramécie soit dépourvue de tout système nerveux, son comportement manifeste déjà l'essence du processus émotionnel, il préfigure le monde de nos émotions. » Ces mots étonnants sont d'Antonio R. Damasio, qui accorde un entretien à « La Recherche ». « Cela ne signifie pas pour autant qu'elle ressente ces émotions. Elle n'en a pas le sentiment », ajoute-t-il toutefois. Car pour que le sentiment d'une émotion se crée, il faut un cerveau, la paramécie n'en a pas, et si possible, un cerveau évolué, au moins comme celui d'un chien et d'un chat.
Ce préambule lui sert à expliquer sa théorie des émotions. Sentiments et émotions sont deux phénomènes distincts. Les seconds précèdent toujours les premiers et se « manifestent sur le théâtre du corps », alors que les premiers sont « une transcription sur le théâtre de l'esprit à l'aide d'un processus conduisant à la production d'images ». Son hypothèse est que tout ce que nous ressentons dans le domaine affectif est fondé sur l'activité des régions cérébrales qui sont sensibles au corps. La perception n'est pas forcément celle du corps, mais celles des cartes neurales qui véhiculent les informations qui proviennent du corps. Ce mécanisme est inconscient et la cartographie à laquelle il aboutit est sans cesse modifiée par notre expérience quotidienne. L'hypothèse, même si elle n'explique pas tout, éclaire d'un jour nouveau, selon lui, le vieux problème des rapports entre le corps et l'esprit. « L'esprit est désormais envisageable dans la perspective du corps, non plus seulement dans celle du cerveau. L'esprit est meublé par le corps, il est habité par lui. »
Des mauvaises herbes, parfois utiles
« Alternative santé, l'Impatient », octobre
Envahissante et menaçante, la mauvaise herbe est la hantise du jardinier. Certains, comme Olivier Tranchard, voient pourtant une analogie entre la lutte contre ces mauvaises herbes à l'aide d'herbicides et de coupes sombres et l'éradication des maladies infectieuses à coup d'antibiotiques. « Trouvons la cause de leur prolifération », conseille-t-il. Car certaines herbes recèlent de nombreuses vertus. Elles favorisent la bonne herbe, augmentent la saveur des herbes aromatiques. Mises au banc des accusés, la chélidoine, ou herbe à verrue, est même passée du statut de plante médicinale à celui de mauvaise herbe, l'ortie, qui « contient, en poids sec, plus de protéines que le soja », rappelle, pour sa part, François Couplan ; et « les cynorrhodons ou "gratte-culs" , faux fruits de l'églantier, sont, selon l'espèce, de vingt à cent fois plus riches que les oranges en vitamine C et la grande consoude contient de la vitamine B12 et E ». Si le plantain peut soulager les picotements ou guérir les plaies même infectées, la berce, elle, est connue pour ses propriétés aphrodisiaques. Cependant, en contrepartie de ces vertus médicinales ou simplement alimentaires, certaines plantes peuvent aussi être toxiques, voire mortelles.
Des milliers de musiciennes veillent sur notre ouïe
« Science et vie », octobre
On les pensait de simples réceptacles passifs à travers lesquels transite le son avant de parvenir à notre cerveau. Les scientifiques, aujourd'hui, penchent de plus en plus pour un rôle actif de l'oreille interne. Les milliers (plus de 15 000) de cellules ciliées qui tapissent la cochlée « officient dans l'ombre telles de minuscules musiciennes » pour rendre notre ouïe exceptionnellement performante. Merveilles de mécaniques, elles s'activent en permanence. Leurs stéréocils oscillent imperceptiblement, même dans le silence profond, « comme une armée de violonistes qui frôleraient continuellement leurs cordes pour réagir au quart de tour au premier signe du chef d'orchestre ». Chaque touffe ciliaire est réglée sur une fréquence de vibration et n'attend que la note correspondant à cette fréquence pour se mettre à vibrer. Pascal Martin l'a vérifiée, à l'institut Curie, sur des grenouilles. Chaque cellule est, en fait, un petit amplificateur sonore. « Intelligent », qui plus est, car il privilégie les sons de faible intensité en les amplifiant plus que les sons forts. Grâce à cette amplification, nous sommes capables d'entendre toute la gamme des sons, du bruissement d'une feuille au réacteur d'un avion. Mais gare à nos oreilles ! Ultrasensibles, nos cellules ciliées sont extrêmement fragiles. Des expositions prolongées et répétées à plus de 85 dB peuvent les endommager et les détruire. Sifflements et hyperacousie peuvent alors nous gâcher la vie.
Parler à son cheval, une nouvelle thérapie
« Atmosphère », octobre
Longtemps cantonnée au handicap physique et mental lourd (paraplégie ou autisme), la « thérapie avec le cheval », encore appelée équithérapie ou hippothérapie, séduit désormais un public plus large. Elle est maintenant proposée dans le traitement des dépressions et des phobies ou tout simplement comme une pratique de développement personnel. Certains centres équestres découvrent ses bénéfices dans la gestion du stress, l'apprentissage de l'autonomie et de la confiance en soi. « En pleine nature, on travaille sur la connaissance de ses peurs, en contrôlant les siennes et 500 kg d'émotion pure, qu'il faut d'abord apprendre à comprendre et à soigner, avant de les monter », explique à « Atmosphère » Vincent Folatre, équithérapeute. Les objectifs sont simples : découvrir nos sensations les plus primitives, explorer les traits les plus archaïques de notre personnalité afin de libérer notre énergie et retrouver un nouvel équilibre esprit-corps.
Plus pragmatique, le programme en trois phases proposé par la société Chevôtissimo pour aider les managers et commerciaux à établir des relations solides et productives. Ils devront d'abord apprendre à comprendre le fonctionnement d'un interlocuteur puis à gérer son stress par la sophrologie, avant de vérifier le résultat sur les réactions et le comportement d'un cheval.
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