EN RÉPONSE à l’appel lancé par l’association Médecins sans frontières et signé par plusieurs médecins et chercheurs (« le Quotidien » du 17 mars), le laboratoire Abbott, dans une lettre datée du 13 mars, précise qu’il contribue depuis longtemps à la lutte contre l’épidémie d’infections à VIH dans les pays en développement, en favorisant l’accès aux tests diagnostiques, aux traitements, mais aussi au renforcement des systèmes de santé.
Produite grâce à un nouveau procédé appelé Meltrex (Melt-extrusion), la nouvelle formulation du Kaletra est soumise aux règles d’enregistrement de tout nouveau médicament. Déjà approuvé aux États-Unis en octobre dernier, le Kaletra nouvelle formule fait l’objet d’une demande d’enregistrement en Europe. «Le dossier a été déposé à la fin de l’été et nous attendons l’autorisation de mise sur le marché européen», précise-t-on chez Abbott France.
Dans sa lettre à MSF, le laboratoire assure qu’il travaille «à apporter cette nouvelle technologie aux patients des pays développés le plus rapidement possible». Cependant, les procédures d’enregistrement de beaucoup de ces pays dépendent de l’autorisation en Europe. D’autres, comme l’Afrique du Sud, par la voix du ministre de la Santé, sont déjà en discussion avec le laboratoire.
Concernant le prix de ces ARV dans les pays en développement, Abbott indique qu’ils sont parmi les plus bas. «Abbott a toujours eu une approche responsable quand aux prix de ses traitements anti-VIH et continuera dans cette voie» pour le Kaletra, dont le prix hors États-Unis n’a pas encore été fixé.
Par ailleurs, le laboratoire se dit prêt à explorer toute approche permettant d’accélérer les procédures d’enregistrement en Afrique et dans les pays les moins avancés, même s’il affirme ne pas «connaître d’autres voies que celles habituellement utilisées pour atteindre efficacement et en toute sécurité les patients».
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