Hôpital 2012

883 millions de dotations par l’État

Publié le 10/02/2010
Roselyne Bachelot a annoncé mercredi la liste des établissements retenus pour être aidés dans leur modernisation dans le cadre du plan hôpital 2012. Des moyens pour les bâtiments et l’informatique mais pas pour les soignants.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Donner d’une main pour reprendre de l’autre? La ministre de la Santé a annoncé mercredi en visite à l’hôpital Necker une dotation de 883 millions d’euros de l’État pour moderniser les hôpitaux français. Il s’agit de la première partie du plan Hôpital 2012. Sur cette tranche, 640 projets ont été retenus sur 2 000 dossiers de candidatures. Depuis le début du plan 2007, 85 % des investissements validés sont d’ordre immobilier et 15 % les systèmes d’information hospitaliers. Le secteur public a concentré la plus grande partie de ces dotations : 84,3 % contre 9,8 % pour le secteur privé lucratif. Le principe du plan Hôpital 2012 est de cofinancer pour moitié des projets de modernisation des hôpitaux : rénovation ou construction de bâtiment (Belfort-Montbéliard, Troyes, Blois ....), sécurisation (mise aux normes antisismiques à la Martinique par exemple), modernisation de l’informatique. Mais il s’agit aussi de favoriser les regroupements d’établissements.

Au niveau régional, l’Ile-de-France va bénéficier au titre de cette première tranche d’un montant de subventions de 432 millions d’euros, suivie par Rhône-Alpes (239 millions), PACA (160 millions), Nord-Pas-de-Calais (146 millions) et Pays-de-Loire (142 millions). La deuxième étape du plan, qui permettra à d’autres hôpitaux de faire acte de candidature va s’ouvrir dans les prochains mois, a indiqué Roselyne Bachelot mercredi matin. L’enveloppe totale prévue est de 5 milliards d’euros sur cinq ans.

Dans le même temps, le Président de la République a fixé pour 2012 un objectif de retour à l’équilibre des hôpitaux publics. L’Assistance publique/Hôpitaux de Paris a déjà ouvert le bal des restructurations. En janvier, son directeur Benoît Leclerc a confirmé la suppression de 3000 à 4000 postes d’ici à 2012 à l’occasion d’une vaste plan de réorganisation des hôpitaux parisiens et franciliens. Ces orientations doivent être validées par le ministère après les élections régionales. « Sur les effectifs, arrêtons la vision misérabiliste de l’hôpital, les deux tiers des hôpitaux français sont en excédent de gestion » a affirmé Roselyne Bachelot dans un entretien au quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France de mercredi.

Véronique Hunsinger avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr