À la veille de la journée « sans professionnels libéraux », l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) mise sur l’attachement des Français à ce secteur pour préparer sa « riposte graduée » à l’encontre du projet de déréglementation de la loi croissance/pouvoir d’achat.
Selon un sondage en ligne du 26 au 29 septembre 2014, auprès d’un échantillon de 1 671 personnes (méthode des quotas), 75 % des Français – notamment les femmes ou les diplômés – ont une assez, voire très bonne image des professions libérales.
Ils qualifient leurs acteurs de « qualifiés » (à 90 %), « compétents » (89 %), « travaillant beaucoup » (84 %), « responsables » (82 %), et « rendant des services en remplissant des missions de service public ». Les termes « travail, liberté et indépendance » viendraient spontanément à l’esprit au sujet du monde libéral, selon le Dr Michel Chassang. « Nous sommes trop peu connus en tant que créateurs d’emplois, malheureusement », a déploré le président de l’UNAPL, ce lundi. Toutefois, moins de 40 % des Français les trouvent facilement accessibles en dehors des heures de bureau : « Ce sera pire avec la déréglementation », déclare le Dr Chassang.
Les Français seraient favorables à la réglementation du secteur. Cet encadrement permet d’éviter le développement de pratiques non conformes (cité à 76 %), d’assurer la sécurité du consommateur (75 %), de garantir la qualité des services au public (73 %). « Ils veulent un encadrement encore plus fort », interprète même Michel Chassang.
Plus de 80 organisations participantes
« La mobilisation est au-delà de toutes nos espérances », se réjouit le Dr Chassang. Quelque 80 organisations ont appelé à fermer le rideau (ou à soutenir le mouvement) en signe de protestation contre le projet de loi. Plus de 35 000 professionnels ont signé la pétition en ligne. « Si j’étais ministre de l’Économie, je prendrais mon téléphone et j’appellerais le président de l’UNAPL », a ironisé Michel Chassang.
L’UNAPL demande aux autorités de renoncer à la dérégulation des professions libérales et d’ouvrir de nouvelles négociations – notamment en matière de simplification administrative.
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