Les comptes des hôpitaux ont basculé dans le rouge. Après avoir connu un excédent de 27 millions d’euros en 2012, les hôpitaux publics accusent un déficit de 70 millions d’euros en 2013, selon les chiffres communiqués par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). On est donc loin des chiffres avancés par la Fédération hospitalière de France (FHF). Ce montant représente 0,1 % du total des produits et reste concentré : 50 % du déficit est produit par 37 hôpitaux publics actuellement suivis dans le cadre d’une cellule spécialisée, le Copermo. Dans le même temps, la capacité d’autofinancement s’infléchit et recule de 8% en 2013. Cette baisse significative s’expliquerait par la hausse des charges de personnel (2,8 %) liées notamment à l’augmentation des cotisations retraites et à la monétisation des RTT, alors que dans le même temps les recettes versées par l’assurance maladie ont progressé seulement de 2,2 %. Quant aux différentes charges (médicales, hôtelières, etc.), leur hausse a été limitée à 2,5 %. Le dépassement de l’enveloppe de la liste en sus aurait ainsi été compensée par un progression plus faible que prévu de l’activité.
En matières d’investissements, après les années fastes du plan Hôpital 2007 puis 2012, l’heure désormais est au repli. Le montant total s’est contracté de plus de 10 % en 2013 pour atteindre 5 milliards d’euros. L’objectif fixé de 4,5 milliards d’euros serait donc prêt d’être atteint. Ce qui permet une stabilisation de l’endettement avec une croissance limitée à un milliard d’euros en 2013.
Cet assainissement des finances des hôpitaux publics entraîne mécaniquement une diminution des subventions octroyées au niveau national. 400 millions d’euros ont été distribués en 2013. Après avoir été réduit de 10 % en 2013, ce montant devrait encore fléchir de 25 % en 2014 (voir aussi pages 6 et 7).
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