En France, la fréquence des lombalgies a triplé entre 1982 et 1992, et, aujourd'hui, 70 % des Français souffrent ou ont souffert de leur dos, l'incidence annuelle des lombalgies varie de 5 à 10 % dans la population adulte et leur taux de récidive atteint 60 à 85 %.
Première cause d'arrêt de travail et d'invalidité chez les moins de 45 ans, les lombalgies ont un coût financier évalué à 8 milliards de francs par an et un poids socio-économique qui augmente dix fois plus vite que toutes les autres causes confondues.
Le passage à la chronicité
Le plus souvent, les épisodes initiaux sont de courte durée : de 40 à 50 % régressent en quelques jours, de 50 à 75 %, en moins d'un mois, et de 80 à 90 %, en moins de trois mois. En revanche, certaines passent à la chronicité : de 5 à 10 % persistent encore à six mois, de 5 à 7 %, à deux ans.
Après un an d'arrêt de travail, le pourcentage de reprise d'une activité professionnelle est pratiquement nulle
Ce sont ces formes chroniques qui représentent 70 à 80 % de l'ensemble du coût des lombalgies.
Le plus souvent, l'examen clinique permet de conclure à une lombalgie commune, mais, parfois, les antécédents, l'âge de début < 20 ans ou > 55 ans, un traumatisme violent, la nature de la douleur (constante, progressive, non mécanique ), l'existence de signes neurologiques diffus, une altération de l'état général, le contexte d'une néoplasie, une toxicomanie connue, une séropositivité pour le VIH, une corticothérapie en cours sont des signes d'alerte qui doivent conduire à demander un bilan complémentaire pour éliminer une lombalgie symptomatique.
Les explorations radiologiques ne sont nécessaires que dans cet objectif ou devant des douleurs persistantes au-delà de quatre semaines.
Le traitement a pour objectif de favoriser la reprise des activités : non seulement le repos au lit doit être évité, mais il faut conseiller le maintien des activités quotidiennes. Dans un premier temps, la prescription d'un traitement rapidement efficace faisant appel aux antalgiques, aux AINS et aux myorelaxants permet de réduire la durée du premier épisode de lombalgie. Une rééducation active pourra être entreprise dans un délai de six semaines et les activités sportives seront reprises progressivement.
Atelier « Lombalgie », animé par les Drs Philippe Thomas (Thionville) et Thierry Bazin (Lyon) et parrainé par les Laboratoires Génévrier.
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