LA NOUVELLE Cinémathèque, installée depuis près d’un an au 51, rue de Bercy, a su conquérir le public : 400 000 visiteurs ont franchi la porte en onze mois, dont près de la moitié pour les expositions (110 000 pour Renoir/Renoir et 50 000 pour Almodóvar). Pour cette nouvelle saison, et à l’occasion de ses 70 ans, la Cinémathèque ouvrira ses archives pour évoquer le cinéma expressionniste allemand. Du 25 octobre au 22 janvier, le public pourra découvrir pour la première fois plus de 150 dessins originaux, réalisés par les plus grands décorateurs pour « Caligari », « Faust », « M le maudit », « l’Ange bleu », « le Cabinet des figures de cire » et autres chefs d’oeuvre de cette courte et riche période. De nombreux événements accompagneront l’exposition, dont une rétrospective intégrale des films de Friedrich Wilhelm Murnau, des ciné-concerts et un documentaire inédit sur l’expressionnisme allemand.
La célébration des 70 ans de la Cinémathèque passera aussi par la publication d’un livre sur son histoire, signé Laurent Mannoni (Gallimard, le 28 septembre), et une programmation hors les murs, de Lisbonne au Québec en passant par New York.
Cukor, Doillon, Wiseman.
Quant aux films, une intégrale George Cukor vient de débuter et se poursuivra jusqu’au 22 octobre : un juste hommage au célèbre portraitiste de femmes, auteur non seulement de brillantes comédies, mais aussi d’intéressantes adaptations littéraires, d’un subtil film noir (« Hantises ») et de somptueux mélodrames (« Une étoile est née », « la Croisée des destins »).
Autres cinéastes à l’affiche cette saison : les Français aux oeuvres très personnelles Jacques Doillon (du 4 au 30 octobre, avec plusieurs soirées en sa présence) et Benoît Jacquot (du 3 janvier au 18 février, avec une leçon de cinéma) ; le documentariste américain Frederick Wiseman, qui s’est penché notamment sur l’hôpital (du 2 novembre au 2 décembre) ; le Coréen Kim Ki-young, auteur de mélodrames sexuels d’une rare violence (du 29 novembre au 23 décembre) ; King Vidor, le peintre lyrique de l’Amérique et des sentiments extrêmes (du 10 janvier au 11 février). Suivront, au printemps et à l’été : Rouben Mamoulian, dans le cadre de l’année de l’Arménie en France (qui s’ouvrira le 21 septembre), le Japonais Yasuzo Masumura, le Russe Alexandre Sokourov, le maître du cinéma britannique fantastique Terence Fisher et l’un des grands du cinema novo brésilien, Joaquim Pedro de Andrade. Tandis que la deuxième grande exposition temporaire de l’année sera consacrée, sous le titre « L’image d’après », au cinéma dans l’imaginaire de dix photographes de Magnum.
D’autres hommages iront au musicien Antoine Duhamel, à Catherine Deneuve, aux producteurs Robert et Raymond Hakim, au directeur de la photo Raoul Coutard, au scénariste Preston Sturges.
Les enfants et les jeunes ne sont pas oubliés, avec des séances spéciales et des avant-premières, un cycle cinéma et marionnettes (à partir de janvier), des ateliers pendant les vacances. Et une nouvelle collection, coéditée avec Actes Sud Junior, pour apprendre à regarder le cinéma autrement (premiers titres le 2 octobre).
Tél. 01.71.19.33.33, www.cinemathequefrancaise.com.
Des places à 1 euro
Les opérations pour peupler les salles se suivent et ne se ressemblent pas. Après le Printemps et la Fête, voici la Rentrée du cinéma, organisée par la Fncf (Fédération nationale des cinémas français). Elle permettra, du 10 au 17 septembre, d’obtenir une place à 1 euro pour toute place achetée au tarif en vigueur à la séance choisie, sauf pour les cartes illimitées
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