Biotechnologies

60 % des médicaments sont d'origine américaine

Publié le 21/06/2005

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Selon une étude du Leem (Les Entreprises du médicament, l'organisation patronale de l'industrie pharmaceutique), en 2004, les patients français avaient à leur disposition 90 biomédicaments. Ces biomédicaments ont des application variées, et traitent des pathologies comme le diabète, le cancer, les maladies articulaires graves, ou l'insuffisance rénale, pour ne citer qu'elles. Les trois quarts de ces biomédicaments ont été mis sur le marché au cours des dix dernières années.
L'étude du Leem montre également la part croissante des biomédicaments dans l'innovation thérapeutique : depuis 2000, ils représentent en effet de 30 à 40 % des nouvelles molécules mises sur le marché.
Cette étude montre principalement la prépondérance américaine dans cette filière de médicaments : près de 60 % des biomédicaments disponibles aujourd'hui ont été découverts aux Etats-Unis, ou ont des brevets américains. En deuxième position viennent le Danemark et la Suisse. Le Royaume-Uni arrive en troisième position et la France en quatrième.
Plus généralement, l'étude montre que sur les dix biomédicaments les plus prescrits en France, huit ont obtenu une Asmr (amélioration du service médical rendu) de niveau un, correspondant à une amélioration majeure. La qualité des biomédicaments est d'ailleurs confirmée par leur mode de prescription : 63 % des biomédicaments sont en effet prescrits pour la première fois à l'hôpital, et un tiers est réservé à un usage hospitalier strict.
Enfin, pour l'année 2005, onze nouveaux biomédicaments devraient être mis à la disposition des patients français. Parmi ces onze nouvelles molécules, quatre sont issus de la recherche française. Pour le Leem, qui a créé en 2004 un « Comité Biotechnologies », avec pour objectif le rassemblement et la mobilisation de tous les acteurs des biotechnologies impliqués dans le médicament, « les molécules d'origine française, issues des biotechnologies, restent encore trop peu nombreuses ».

> H. S. R.